Après avoir quelque peu décroché de la première place durant une semaine, notamment après la courte défaite consommée face au CRB (1-0), voilà que la JSK renoue avec le succès et se réapproprie, du coup, le fauteuil de leader qu'elle occupe seule après seulement six journées de compétition. Il est vrai que la défaite inattendue à domicile du champion d'Algérie en titre, l'Entente de Sétif, face au nouveau promu, le RC Arba, et les semi-échecs du CSC et de l'USMA ont été favorables aux Canaris, mais ces derniers savent pertinemment que le chemin est encore trop long et que la mission s'annonce très difficile. Et pour cause, si les camarades de Rial ont eu le mérite de remporter le derby kabyle face à une formation très accrocheuse et de se replacer tout en haut du classement, force est d'admettre que tout n'est pas encore parfait au sein de la formation kabyle et qu'un énorme travail attend le revenant Azzedine Aït Djoudi et son staff technique. D'ailleurs, si le coach kabyle était visiblement satisfait d'avoir remporté le derby kabyle et enclenché ainsi une quatrième victoire sur les six matches joués, il n'en demeure pas moins qu'il n'était pas totalement satisfait du rendement collectif de son équipe et quelque peu navré par le manque d'efficacité de son compartiment offensif. "Il est vrai qu'un derby ça se gagne avant tout et que la manière importe peu, mais je suis conscient qu'un énorme travail nous attend sur le terrain pour corriger de nombreuses lacunes", dira Azzedine Aït Djoudi, dont l'attaque avait frappé fort lors du premier match de la saison à El-Eulma avec quatre buts inscrits ce jour-là en déplacement, pour se contenter ensuite de quatre buts marqués sur... les cinq derniers matches de championnat. Manque de cohésion, excès de précipitation ou absence de self-control face au but, Aït Djoudi et son staff vont devoir s'atteler à établir un diagnostic urgent et fiable s'ils aspirent jouer comme il se doit les premiers rôles cette saison en championnat. "En retrouvant le poste de leader, la pression reprend de plus en plus belle et il va falloir garder la tête sur les épaules pour maîtriser la boussole", dira encore le coach de la JSK qui a accumulé ces dernières années assez d'expérience pour gérer au mieux ce genre de situation. Il est vrai qu'avec un premier bilan très envieux de quatre victoires, un match nul et une seule défaite en l'espace de six journées seulement de championnat, la JSK s'est assurée un bon début de saison et cela fait bien quelques années déjà que les Canaris ne se sont pas payés un tel couloir de départ. Une chose est sûre, cette nouvelle couvée kabyle recèle bien des talents, mais l'effectif est encore jeune et a certainement besoin d'être davantage aguerri au fil des matches, mais il faut bien admettre que la JSK a tout intérêt à se renforcer tel qu'il se doit lors du prochain mercato hivernal si elle veut bien se mêler d'ici le printemps prochain à la grande bagarre pour le "scudetto" car les prétendants au sacre ne manquent pas cette année encore, d'où la comple-xité de la tâche pour le club amazigh. À partir du week-end prochain, la JSK aura à disputer trois tests difficiles, respectivement face à l'ASO, puis l'Entente de Sétif, champion d'Algérie en titre, et enfin, l'éternel rival, le Mouloudia d'Alger, ce qui lui permettra de jauger ses réelles capacités actuelles. "Il est vrai que pour postuler au titre, il va falloir se renforcer sérieusement durant le prochain mercato. Nous réfléchissons déjà à ce problème, et de concert avec le président Hannachi et le staff technique, nous prendrons les décisions de recrutement nécessaire en temps opportun", dira à ce propos Azzedine Aït Djoudi, qui s'efforcera certainement d'ici-là à gérer au mieux cette dynamique de la gagne, surtout que le public kabyle revient en force au stade du 1er-Novembre, ce qui constitue là des prémices révélateurs pour une saison prometteuse en tous points de vue. M. H. Nom Adresse email