Pour la seconde nuit consécutive, plusieurs quartiers de Ghardaïa ont vécu, lundi soir, des moments de violence intense entre des groupes de jeunes et les forces de police. Les affrontements ont commencé vers 19h, lorsque plusieurs centaines de jeunes des quartiers Malékites d'Aïn Lebeau et Ibadites de Bab El-Haddad se sont affrontés à coups de pierres et autres projectiles à Souk Lahtab, une grande placette entre les deux quartiers. Les affrontements se sont étendus aux autres quartiers périphériques abritant de grosses densités de population malékites et ibadites, dont les quartiers de Belaâ Eddis, Echaâba et El-Ghaba (la grande palmeraie de Ghardaïa), passage obligé vers la daïra de Dhaya Ben Dahoua. Mobilier urbain, plaques de signalisation et candélabres ont été détruits tout autant que l'école Akid-Lotfi, en haut du vieux marché de la ville de Ghardaïa, qui a été pratiquement vandalisée. Trois motos ont été complètement calcinées à Souk Lahtab. À Aïn Lebeau, les jeunes ont coupé la circulation à l'aide de pierres et de pneus enflammés, contraignant les automobilistes à faire un long détour pour rejoindre la commune de Dhaïa Ben Dahoua. Rapidement déployés, les éléments des forces antiémeutes (plus de 250), appuyés par un camion-bélier, ont eu toutes les peines du monde à s'interposer entre les belligérants. Ce n'est que vers 22h que le calme a commencé à revenir. Il y a lieu de signaler qu'aucune interpellation n'a été opérée et qu'un policier a été atteint par une pierre à la nuque. L'effet déclencheur de ces violences reste sujet à plusieurs interprétations. L. K Nom Adresse email