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Un million d’enfants pauvres
France
Publié dans Liberté le 22 - 02 - 2004

Eldorado qui fait toujours rêver des millions d’Africains, d’Asiatiques ou même d’Européens de l’ancien bloc communiste, la France n’est pourtant pas indemne de difficultés sociales qui écornent cette réputation dorée. En témoigne le dernier rapport du Conseil de l’emploi, des revenus et de la cohésion sociale (Cerc) rendu public mardi 17 février par cet organisme créé en 2000 et dirigé par l’ancien président, patron de la Commission européenne, le socialiste Jacques Delors. Les révélations ont de quoi surprendre tous ceux qui caressent le rêve de pouvoir s’établir dans un pays où le modèle social permettait de soulager des désespérés venus de partout. Le rapport nous apprend que pas moins d’un million d’enfants vivent sous le seuil de la pauvreté en France où, déjà en 1999, la précarité touchait 3,5 millions de personnes. 7,8% des jeunes âgés de moins de 18 ans et principalement issus de l’immigration hors Europe, sont donc pauvres. Vivant dans un habitat dégradé, ils souffrent, constate le rapport, de problèmes de santé et d’échec scolaire. Pour expliquer ce dénuement, le document du Cerc pointe prioritairement les difficultés d’emploi des parents. Les risques de pauvreté est plus fort dans les familles où les conjoints ont des “espérances de rémunération� peu élevées du fait de leur “faible niveau de formation� qui, par ailleurs, leur ferme les portes d’un emploi à temps complet sur une longue période. Souffrent également les familles avec des enfants en bas âge surtout lorsqu’ils sont plus de quatre, comme c’est le cas auprès des immigrés. Faute de pouvoir financer la garde des enfants, la mère se trouve dans l’obligation de renoncer à son travail, privant ainsi le foyer d’un revenu. La situation se complique davantage pour les familles monoparentales très nombreuses dans un pays où le divorce bat des records. La frange de la population la plus fragile reste cependant l’immigration dont 25% des enfants sont dans un état de pauvreté. Le rapport n’hésite pas à noter que cette population pâtit de la discrimination sur le marché du travail. Quittant l’école à l’âge de 16 ans et sans aucune qualification, ces enfants risquent de coltiner leur misère durant toute leur vie. La vie des étudiants n’est, par ailleurs, pas toujours facile. Ils sont de plus en plus d’étudiants à se trouver contraints de trouver un travail rémunéré pour financer leurs études, selon le dernier rapport de l’Observatoire de la vie étudiante (OVE) qui estime à 22 600 le nombre d’étudiants en situation de réelle pauvreté. Entre 1997 et 2000, la proportion d’étudiants ayant une activité rétribuée régulière sans rapport avec leurs études, au moins à mi-temps et au moins six mois par an, a augmenté à 7,1%, soit 107 000 étudiants, contre 6,8% en 1997, selon le rapport intitulé “les étudiants en difficulté : pauvreté et précarité�. Les étudiants qui n’exercent pas d’activité rémunérée en dehors des vacances d’été, “restent majoritaires", mais leur part diminue à 54,5% en 2000 contre 62,8% en 1997, souligne l’OVE. L’exercice d’une activité rétribuée régulière implique souvent un “déroulement irrégulier des études�, voire des échecs aux examens, note le rapport. Ainsi, 43,8% des étudiants ayant un travail au moins à mi-temps ont réussi totalement leurs examens, contre 62,4% pour les autres catégories d’étudiants en 2000. 18% ont abandonné leurs études contre 9,9%. Les étudiants qui travaillent sont deux fois moins nombreux à “être à l’heure dans leur cursus� (21,4% contre 42,4%) et inversement, près de deux fois plus nombreux à avoir deux ans et plus de retard (43,2% contre 19,4%). Sur les 2,2 millions d’étudiants en France, 22 600, soit 1,4% des étudiants, connaissent une situation de réelle pauvreté. “Si les étudiants sont rarement très pauvres, c’est à la fois parce que les très pauvres deviennent rarement étudiants et parce que les bourses atténuent la pauvreté des étudiants issus des familles les plus défavorisées�, relativise néanmoins l’OVE.
Y. K.

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