Cela fait déjà plusieurs mois que les entreprises de bâtiment souffrent d'un manque flagrant de sable de construction. L'absence de cette matière première a causé beaucoup de désagréments aux entreprises qui se sont retrouvées obligées de faire appel aux pilleurs de sable qui activent dans les zones de Tassouste et Sidi Abdelaziz. En effet, la wilaya de Jijel connaît actuellement une véritable pénurie de sable qui provient de Oued Zhor (commune frontalière entre Jijel et Skikda), ce qui a engendré une perturbation entre l'offre et la demande au point où les prix ont doublé. Un entrepreneur nous a affirmé que le prix d'un camion de sable de 2,5 tonnes de la réserve de Oued Zhor a doublé, soit de 4 000 dinars il est passé à 9 000 dinars. Selon des sources bien informées, l'Agence nationale du patrimoine minier a tenté de renouveler les contrats aux entreprises qui travaillent au niveau des sablières à des durées plus courtes dans le but de contrôler la mise en conformité avec les dispositions légales et vérifier si les normes d'exploitations sont respectées. Certaines entreprises ont opté pour des contrats de longue durée, à savoir cinq ans. Sur un autre volet, des constructeurs particuliers ont carrément arrêté les travaux de leurs maisons suite à ce problème récurrent de pénurie de sable et aux prix exorbitants qui leur sont demandés par les commerçants de matériaux de construction. D'autres n'hésitent pas à recourir aux pilleurs de sable pour éviter la flambée vertigineuse des prix. En effet, le prix d'un camion de 2,5 tonnes est cédé à pas moins de 5 000 dinars chez les vendeurs illicites qui se sont créés leur propre clientèle. Une situation jugée désastreuse par les professionnels du bâtiment et les constructeurs particuliers qui se retrouvent entre le marteau et l'enclume, être du côté des pilleurs de sable et enfreindre la loi, ou se procurer de la matière première à un prix plus qu'exorbitant ! En attendant la réouverture des sablières de Oued Zhor, les clandestins qui activent à Tassouste et Sidi Abdelaziz se frottent les mains grâce à l'extraction illégale de sable. On dira que le malheur des uns fait le bonheur des autres. M S Nom Adresse email