Cette ligne, longue de 165,5 km, à laquelle l'Etat a consacré 2 200 milliards de DA, a été mise en service en 2009 par Amar Tou, alors ministre des Transports. L'autorail Aïn M'lila-Tébessa, qui assure le transport des voyageurs jusqu'à Constantine, n'est plus en circulation depuis plus d'une année. On dit que ce type de train ne correspond pas à la demande locale, les tarifs pratiqués étant excessifs, 700 DA pour le ticket Tébessa-Constantine, 70 DA pour Aïn Beïda-Oum El-Bouaghi. Le wali d'Oum El-Bouaghi, Mohamed Salah Menâa, résume l'absence du train par cette phrase : "Il n'y a pas de voyageurs." Le directeur des transports de la wilaya, Chaker Faouzi, verse, de son côté, dans le même sens. "Les prix sont élevés, l'horaire ne convient pas et les rotations sont insuffisantes." Aussi, nous avons essayé, à plusieurs reprises, de joindre par téléphone la direction régionale de la SNTF à Annaba, en vain. Cette ligne, longue de 165,5 km, à laquelle l'état a consacré 2 200 milliards de dinars, a été mise en service en 2009 par Amar Tou, alors ministre des Transports. Le groupement de réalisation comprend Infrafer pour la pose du rail, Sero-Est pour les ouvrages d'art, l'EPTP Constantine pour les travaux de terrassement. Ce projet non encore achevé ni réceptionné est à l'arrêt depuis avril 2010. L'un des motifs de cet arrêt serait le manque de rails. Ceux importés d'Autriche pour le projet par la SNTF, dans le cadre d'un AGI (agrément d'importation) durant les années 1980, ont été entreposés à Skikda, Mostaganem et Alger. L'on n'a pas hésité cependant à y recourir pour en prendre chaque fois qu'il y a un déraillement. Aujourd'hui, Infrafer n'a pas terminé les quatre gares de croisement Oulmène, Rehia (Meskiana), Behir Chergui et El-Aouinet (Sidi Yahia). Comme conséquence, on ne peut achever les travaux de signalisation en l'absence de gares de croisement. Le groupement chargé de la réalisation, Siemens/Estel, a fait l'objet, en avril 2010, d'un ODS d'arrêt des travaux. Non loin de la gare d'Oum El-Bouaghi, 21 conteneurs chargés d'équipements sont exposés aux aléas du temps depuis plus de 4 ans, et le bureau d'études (groupement canadien Canac-Dessau-Soprin) attend d'être payé. "Effectivement, on a des instances avec lui, des avenants à payer, il assurait des prestations et nous avons décidé dès septembre 2010 de clôturer", dira Khenouche Slimane, directeur du projet. Cela dit, la ligne, mise en service avant l'achèvement de la totalité des travaux et avant sa réception, a engendré un problème de "responsabilité", en ce sens qu'il n'y a pas eu de passations entre l'Anesrif (Agence nationale d'études, de suivi et de réalisation des infrastructures ferroviaires) et la SNTF. Le transfert des documents techniques n'a pas eu lieu, alors que la SNTF exploite la ligne. Outre les quatre gares de croisement à réaliser, il y a aussi les 7 ouvrages d'art situés à Rehia et Behir Chergui (3), Aïn Fakroun (2), Bir Rogaa-Berriche (1) et Henchir Toumghani (1). Après la décision des pouvoirs publics de confier le reste à réaliser au gré à gré, l'on est actuellement au stade des négociations de l'offre avec le groupement Infrarail (ERTP Tébessa). Pour le directeur du projet, "tous les travaux qui n'ont pas été engagés, restant à réaliser, ont été quantifiés dans le nouveau cahier des charges, cela va permettre l'achèvement des travaux de signalisation". Espérons que ces négociations aboutiront et que les habitants de la région auront enfin leur train de banlieue, tant attendu et accessible à tous. B. N Nom Adresse email