Le projet en question assurera un trafic prévisionnel de plus de 5 millions de tonnes de marchandises (phosphate, carburant, céréales, ciment…). Il viendra à la rescousse de la ligne minière de l'est dont l'état est vétuste. Prenant origine à Aïn Mlila et s'achevant à Sidi Yahia (40 km de Tébessa) où elle se raccorde à la ligne minière est Annaba-Tébessa, la ligne ferroviaire Aïn Mlila- Tébessa constitue l'amorce nord-est (raccordement entre la ligne de pénétration sud Constantine-Biskra à la ligne minière est). D'une longueur globale 165 km, la ligne desservira Aïn Kercha, Aïn Fakroun, Oum El Bouaghi-Aïn Beïda-Tébessa. De ce fait, le projet a vu la construction de 4 grandes gares pour les agglomérations de Aïn Mlila, Oum El Bouaghi, Aïn Beïda et Meskiana et Sidi Yahia (Tébessa) ; en plus de 9 gares de croisement. Le projet en question lancé en 1982 a connu des péripéties depuis. Avec une enveloppe de 2 milliards de DA et la participation de l'ANP, le projet a été arrêté en 1991, jusqu'à décembre 1994 où il enregistre une réévaluation, dans le cadre des grands travaux, pour une enveloppe de 13 milliards de DA. La relance du projet a eu lieu, effectivement, au début de 1995, lorsqu'il a été confié à des entreprises nationales et locales pour connaître une vitesse de croisière en 1996. Dévalué en juin 1998 de 10 milliards de DA, cette situation le contraint à l'arrêt des travaux de juin 1998 à septembre 2000, avec la reprise partielle du tronçon Aïn Mlila-Oum El Bouaghi avec une AP de 7 milliards de DA. En octobre 2001, le projet bénéficia, dans le cadre du programme de soutien à la relance économique (Psre) d'une réévaluation permettant l'achèvement du tronçon Oum El Bouaghi-Tébessa avec une rallonge de l'AP de 5 milliards de DA avec restriction dans la consistance physique du projet. Le taux global d'avancement des travaux du projet est de l'ordre de 65%, selon le chef du projet et les entreprises intervenantes sont Cosider, Infrafer, Seroest, Eptp. Alors que la maîtrise de l'œuvre est assurée par un groupement de bureaux d'études canadiens : Canac/ Dessau Soprin. Les contraintes ayant entravé les travaux, selon la même source, demeure l'expropriation dans la localité de Henchir (daïra de Aïn Kercha) où un arrêt des travaux a duré plus de 4 ans sur un tronçon de 8 km, cependant, le problème a été réglé grâce aux responsables locaux. Avec un délai prévisionnel d'achèvement fixé à la fin de l'année 2007, le projet en question assurera un trafic prévisionnel de plus de 5 millions de tonnes de marchandises (phosphate, carburant, céréales, ciment…) Et entre dans le cadre du développement du rail, pour lequel le gouvernement a débloqué une enveloppe conséquente de 500 milliards de DA. Il constituera une ligne de secours pour la ligne minière est dont l'état est vétuste. K. M.