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L'Association nationale de sensibilisation et de prévention des brûlures lance un appel à la veille de l'aïd "Attention à la tabouna, au chalumeau et à la bonbonne de gaz !"
"Les brûlures ne sont pas une fatalité, elles peuvent être prévenues et évitées." La présidente de l'Association nationale de sensibilisation et de prévention des brûlures, Myriam Behloul, appelle à la vigilance à la veille de l'Aïd, à travers un appel de prévention contre les brûlures. "Nous savons qu'à l'occasion de l'Aïd, beaucoup de foyers vont utiliser la tabouna, la bonbonne de gaz et le chalumeau pour le bouzellouf pour cuisiner plus vite", note cette maître-assistante en chirurgie à la Clinique centrale des brûlés, à Alger, avant d'avertir : "Le risque de brûlures est justement accru lors de l'utilisation de la tabouna." La première responsable de cette association fraîchement créée veut anticiper les risques à travers son appel pour prévenir ces accidents domestiques . "Les brûlures surviennent le plus souvent lors des accidents domestiques qui touchent le jour plus fréquemment les enfants, et l'agent causal le plus fréquent est la tabouna ou le chalumeau, ou encore la bonbonne de gaz", prévient-elle. Aussi, la fréquence d'utilisation du chalumeau fait de lui un autre danger potentiel. "Il suffit qu'il y ait un peu de vent, et la conséquence est un retour de flammes qui provoquent des brûlures au niveau du visage", avertit-elle. La responsable de cette association recommande de prêter une attention particulière aux enfants, premières victimes potentielles des accidents : "Lorsque la ménagère veut tout faire et rapidement en utilisant le chalumeau, c'est là que les enfants sont livrés à eux mêmes. Une seconde d'inattention, et c'est le drame", soutient-elle, avant de préconiser d'"éloigner le plus possible les enfants des lieux de cuisine". Il faut dire que la création de l'Association de sensibilisation et de prévention des brûlures, constituée de médecins et de victimes, ne s'explique pas seulement par la fréquence des brûlures dans notre pays, mais constitue tout autant une réponse à la difficulté de leur prise en charge. "La brûlure, lorsqu'elle est de moindre importance, occasionne 15 jours de douleurs et de traitements coûteux. Et si elle est importante et grave, la prise en charge est longue, dure et très chère, avec des résultats jamais satisfaisants, pour ne pas dire médiocres", note-t-elle. L'association du Dr Behloul compte également s'investir dans la formation de la prise en charge des brûlés. "Nous voulons participer à la prise en charge des brûlés au moment de l'incident, de la même manière, quel que soit l'endroit où cela a lieu, il suffit juste de faire des formations en la matière", souligne-t-elle. En tout état de cause, Myriam Behloul, qui ambitionne à terme de réduire l'incidence des brûlures en Algérie, appelle à tout faire pour que "l'Aïd qui est un jour de fête ne se transforme pas en un jour de drame". N M Nom Adresse email