Le dessinateur de bande dessinée, Djilali Defali, était présent à Alger, du 8 au 12 octobre, pour prendre part, pour la deuxième fois, à la sixième édition du Festival international de la bande dessinée d'Alger (Fibda). Cet artiste autodidacte, originaire de Mostaganem (où il a enseigné un certain temps bénévolement à l'école des beaux-arts), y a signé ses récents albums, notamment le quatrième volet du succès Assassin's Creed, ainsi que le premier tome des Leçons coloniales (sur un scénario de Azouz Begag). Nous avons rencontré Djilali Defali, connu également sous le pseudonyme de D'Fali, au village du Fibda (esplanade de Riadh El-Feth), et il a bien voulu se confier un peu à nous, en évoquant notamment ses débuts. Il s'est dit avoir beaucoup de chance dans sa vie. "J'étais animateur dans un centre social avec des gamins, je leur faisais des dessins, tous les jours. Une collègue avec moi était fan de bandes dessinées, m'a demandé si je ne voulais pas faire de la bande dessinée. Ça ne m'intéressait pas beaucoup, mais j'ai découvert quand même ce que c'était la bande dessinée, et à cette époque-là, il y avait deux éditeurs qui avaient créé de nouvelles maisons d'édition, plutôt jeunes et modernes. Je me suis mis un peu à faire de la bande dessinée", se souvient-il de ses débuts. Mais Djilali Defali prendra réellement son envol lorsqu'il s'orientera vers les jeux vidéo, et lorsque Ubisoft, intéressée par son travail, lui propose de travailler sur un jeu. Ce jeu s'appelait Assassin's Creed. Plus tard, Ubisoft lui demandera de le transformer en bande dessinée. "Ubisoft voulait élargir la licence d'Assassin's Creed. Il y avait un peu de tout. Il y avait trois jeux vidéo qu'ils voulaient faire en bande dessinée, notamment Assassin's Creed, et ils m'ont demandé de le faire en priorité. Ensuite, on a fait Le Lapin crétin, Angel heroes, et bientôt il y en aura d'autres, mais malheureusement, je ne peux rien dévoiler", dit-il. Nous avons tenu, à la fin de notre brève et sympathique entrevue avec Djilali Defali, à savoir ce qu'il pensait des bédéistes algériens. Il estimera à ce propos que "ce n'est pas mal, il y a de l'évolution. Il y a un peu de tout. C'est très bien qu'il y ait en Algérie beaucoup de dessinateurs de presse, parce que la politique est très ancrée chez les gens. Mais il y a l'évolution du dessin de mangas et des cosplayers. Je suis pressé de voir l'avenir, pressé de voir ce qu'il va ressortir de ce festival, de cet engouement, de cette envie, de cette motivation. Donc je me dis, dans les cinq ans à venir, il y aura vraiment des surprises". I A Nom Adresse email