Améliorer le taux de récupération de Hassi-Messaoud, c'est comme si on découvrait un gisement de 5 milliards de barils de pétrole récupérables. Sonatrach reste la première entreprise africaine, indique le dernier classement des 500 premières entreprises africaines de Jeune Afrique. La compagnie pétrolière nationale affiche un chiffre d'affaires de 72 milliards de dollars et un résultat net de 9 milliards de dollars (résultats de 2011). Suivent avec des résultats nettement inférieurs Sonangol (Angola) et Sasol (Afrique du Sud), respectivement en seconde et troisième position dans ce top 500 des meilleures entreprises africaines daté de 2013 de Jeune Afrique avec des chiffres d'affaires respectivement de 33,28 milliards de dollars et 17,49 milliards de dollars. En Afrique du Nord, l'Office chérifien des phosphates (Maroc) et la Société nationale d'investissement (Maroc) sont loin derrière avec des chiffres d'affaires de 6,78 milliards de dollars et 5,85 milliards de dollars. Par secteur, Sonatrach reste le numéro 1 africain du pétrole. Sa filiale Naftal pointe à la sixième position avec un chiffre d'affaires de 3,65 milliards de dollars (42e dans le top 500). L'ENTP, l'autre filiale à 100% de Sonatrach, se classe à la 36e place. Ce qui fait la force de Sonatrach, ce sont ses réserves, ne l'oublions pas. En 2012, elles ont progressé de 1%, soit 4 milliards de tonnes équivalent pétrole. Ces réserves seront sans doute confortées au cours des prochaines années avec l'intensification de l'exploration et les extensions de gisements. On s'attend à une meilleure situation sur le plan de la production de pétrole et de gaz avec la mise en production à brève ou moyenne échéance des gisements de brut d'El-Merk, de Bir Sbaâ et des champs de gaz de Gassi-Touil-Rhourde-Nouss, Tinhert, Touat, Timimoun et de Reggane-Nord. Mais le défi est de maintenir ces réserves à la hausse pour de nombreuses années. Son atout, c'est son potentiel encore intact de découvertes de ressources conventionnelles et de ressources non conventionnelles. La région de Hamra recèle, par exemple, d'importantes ressources en gaz compact. Le Nord et l'offshore sont insuffisamment explorés. Sonatrach n'a pas également exploité ce "gisement", l'amélioration des taux de récupération des gisements. Améliorer de 10% le taux de récupération du gisement de Hassi-Messaoud, c'est comme si on découvrait 5 milliards de barils de pétrole, 20%, 10 milliards de barils, ce qui est énorme. C'est presque les réserves récupérables actuelles de pétrole de l'Algérie. Mais il faudra un effort colossal. K. R. Nom Adresse email