S'il y a bien une corporation qui, faute d'un cadre législatif adéquat, peine un peu plus que le reste relevant d'autres secteurs à s'organiser, c'est bel et bien celle des journalistes. Les promesses de changement faites successivement par les différents ministres de la Communication, souvent sans grand pouvoir, tardent toujours à être mises en application. Cet état de fait ne semble, toutefois, pas décourager le tout nouveau ministre, Abdelkader Messahel, pour promettre, désormais, un avenir meilleur au monde de la presse. Il mise notamment sur la nouvelle loi sur l'information. "L'Etat a œuvré pour que le secteur de la presse accède à la place qui lui sied à travers la promulgation d'une loi organique qui consacre le droit du citoyen à l'information et garantit au journaliste le droit d'accès aux sources de l'information", a-t-il indiqué, hier, lors d'une rencontre avec des représentants des médias nationaux, à l'occasion de la célébration de la Journée nationale de la presse décrétée en solo par le président Bouteflika. Le ministre de la Communication qui, outre les journalistes venus "couvrir" l'évènement, a convié à cette occasion l'ensemble des responsables, anciens et nouveaux, des médias nationaux et des responsables d'institutions importantes, croit que cette loi est "importante" tant qu'elle a permis de réaliser des "progrès majeurs". Il citera parmi ces progrès, notamment la dépénalisation du délit de presse et le droit de réponse en cas de diffamation et d'atteinte à la vie privée conformément aux normes en vigueur au niveau international. Dans l'optique de mieux organiser le secteur à l'avenir, M. Messahel a fait savoir que "l'Algérie s'apprête à finaliser un arsenal de textes législatifs et réglementaires dans le cadre d'une démarche nationale globale visant à introduire des réformes globales qui permettent de hisser son expérience démocratique au niveau des aspirations de la société". Pour consolider la relation entre les médias et les institutions, le ministre a rappelé, par ailleurs, l'annonce déjà faite par le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, concernant la tenue, au siège du MAE, d'une conférence de presse mensuelle consacrée aux questions nationales et internationales. Celle-ci sera animée conjointement par les deux ministres, en l'occurrence MM. Lamamra et Messahel. Selon M. Messahel, ce sera un "rendez-vous régulier et sans tabou destiné à mieux communiquer et à mieux expliquer la situation réelle de l'Algérie, ses atouts et ses défis". Cette rencontre nous rappelle étrangement la conférence de presse hebdomadaire qu'animait, souvent en compagnie d'un membre de l'Exécutif, l'ancien ministre la Communication, Abderrachid Boukerzaza, du temps du gouvernement Belkhadem. F. A Nom Adresse email