La réalisation de cette infrastructure permettra inéluctablement de résoudre beaucoup de problèmes, notamment celui des journaux qui seront désormais disponibles quotidiennement sur les étals des librairies aux mêmes prix que ceux appliqués dans les régions du Nord. À l'occasion de la célébration de la Journée nationale de la presse, la population de l'Ahaggar et les représentants des différents organes de presse dans la wilaya de Tamanrasset reviennent sur les problèmes du manque d'une culture de communication au sein des institutions officielles mais surtout sur l'épineux problème de la distribution des journaux. En effet, l'absence d'un distributeur officiel de journaux dans cette wilaya géostratégique a laissé libre cours aux spéculations exagérées des buralistes qui se sont permis d'appliquer une majoration atteignant le seuil des 100% sur le prix du journal. Les quotidiens d'information ainsi que les hebdomadaires ne sont plus à la portée des lecteurs, contraints de débourser deux fois le prix habituel pour, au pire, lire une information d'archives en raison de la distribution qui se fait souvent avec un ou deux jours de retard. Les prix des journaux cédés habituellement à 10, 15 et 20 DA sont portés respectivement à 20, 25 et 35 DA. Une augmentation excessive qui n'arrange que les buralistes qui y trouvent l'opportunité de spéculer sur le dos des adeptes et fidèles de la presse écrite. "C'est inconcevable ! Dans les pays développés, le journal est gratuit, alors qu'à l'ère de la mondialisation, on n'a toujours pas accès à l'information chez nous !" "Le journal est devenu un produit de luxe. On se demande comment rêver de la 3G puisque les journaux ne sont malheureusement pas disponibles sur les étals", déplore-t-on dans la capitale de l'Ahaggar. Du côté des buralistes, les majorations appliquées n'offusquent personne. "Ces augmentations sont plus que raisonnables compte tenu des charges supportées pour le transport et la distribution des journaux", commente l'un d'eux, alors qu'un autre nous explique : "Les frais du fret sont élevés. On ramène 100 exemplaires de chaque journal depuis la capitale et on s'acquitte de lourdes factures. Cela revient à dire qu'assurer la distribution de la presse dans de telles conditions n'a qu'un seul objectif : fidéliser la clientèle". Cette situation, prévalant encore à l'heure du numérique et du satellite, a relégué cette wilaya du Grand Sud, dont la superficie représente un quart du pays, au dernier rang en matière de communication et d'information même si nombre de lecteurs se rabattent sur les sites électroniques pour s'imprégner de l'actualité et, par ricochet, être à la page. Le wali de Tamanrasset, Abdelhakim Chater, semble sensible à ce problème. Lors d'une conférence de presse, organisée avant-hier, au siège de son cabinet, il a indiqué que cette situation sera définitivement réglée après la réalisation, dans les tout prochains mois, d'une imprimerie offset. La concrétisation de cette infrastructure permettra inéluctablement de résoudre beaucoup de problèmes, notamment celui des journaux qui seront désormais disponibles quotidiennement sur les étals des librairies aux mêmes prix que ceux appliqués dans les régions du Nord. Pour assurer une meilleure couverture médiatique des différents événements que connaît la région des Imouhaghs de par son importance et son immensité géographique, le wali a promis également d'ouvrir une maison de la presse. L'ancien siège de la radio locale sera ainsi réaménagé et doté de toutes les commodités pour permettre aux journalistes et correspondants locaux d'y exercer leur métier dans de meilleures conditions. En marge de la cérémonie de célébration de la Journée de la presse, qui s'est tenue à la résidence officielle du wali, ce dernier a mis en exergue le rôle prépondérant joué par la presse locale à travers les différentes campagnes de sensibilisation et l'information de proximité. Il a toutefois saisi l'occasion pour appeler les hommes de la profession à faire preuve de plus de professionnalisme et de responsabilité en évitant de verser dans le sensationnel et l'intox. À noter qu'un festin a été organisé en l'honneur de tous les représentants locaux de la presse. Ces derniers se sont vu décerner des cadeaux symboliques en guise de reconnaissance et de remerciements. R. K Nom Adresse email