Ils étaient candidats aux législatives algériennes dans la circonscription France-Nord. Chafia Mentalechta, militante socialiste très impliquée dans la vie associative, a été élue sous les couleurs de l'Union des forces démocratiques et sociales (UFDS) de Nourredine Bahbouh. Omar Aït Mokhtar, actif dans le milieu artistique, n'a pas réussi à siéger sous les couleurs du parti AHD 54. Une défaite qu'il attribue à la fraude et qui a fait naître en lui une amertume évacuée sous la forme de propos peu condescendants envers tous ceux qu'il soupçonne d'avoir contribué à une déroute peu surprenante. L'avocat de la partie civile n'a, d'ailleurs, pas hésité à parler d'un délire de mythomane. Après un silence sur des propos excessifs, Mme Mentalechta a décidé de le poursuivre en justice pour "diffamation" et "injure", accusée d'avoir été soutenue par "le mouvement terroriste Rachad" et dénoncée d'avoir des enfants nés de deux pères différents. Des propos qui, en plus d'être diffamatoires puisqu'ils visent à salir une femme supposée avoir divorcé, sont mensongers. Pour sa défense, le prévenu a soutenu que la députée est "illégitime" parce que "chez nous les femmes doivent rester à la maison". Ses arguments, qui se voulaient un procès du régime, furent pathétiquement incohérents. Le procès aura permis de démontrer que le Mouvement citoyen des Algériens de France (MCAF), présidé par le prévenu, n'a pas d'existence légale. Le MCAF, c'est ce mouvement qui veut se constituer partie civile dans les grosses affaires de corruption qui éclaboussent les cercles dirigeants. Malgré le bruit médiatique qu'il parvient à créer, il n'a pas de statuts ni d'existence légale lui permettant de déclencher une procédure. La décision est mise en délibéré au 28 novembre. A. O. Nom Adresse email