L'Irak a été touché, hier, par une nouvelle série d'attaques dans laquelle au moins 52 personnes ont péri, dont 45 dans 11 attentats à la voiture piégée à Mossoul et dans la province de Bagdad. À Bagdad et dans ses environs, 9 voitures piégées ont touché 8 quartiers à majorité chiite, faisant au moins 30 morts et plus de 90 blessés, selon des responsables médicaux et de sécurité. Un double attentat à la voiture piégée a ainsi visé une zone commerciale du quartier de Chaab, dans le nord de Bagdad, faisant au moins 5 morts et 17 blessés. Les 7 autres explosions ont eu lieu dans une gare routière ou encore dans d'autres zones commerciales dans les quartiers de Bayaa, Baladiyat, Machtal, Hourriya et Dora à Bagdad et à Saba al-Bur, une banlieue nord de la capitale ainsi qu'à Nahrawan, au sud de la capitale. Pour limiter le risque d'attentats à la voiture piégée, les autorités irakiennes ont imposé en septembre une circulation alternée à Bagdad, sans que cette mesure ne parvienne à enrayer la spirale de violences. À Mossoul, à 350 km au nord de la capitale, 14 personnes -- civils et soldats -- sont mortes dans l'explosion d'une voiture piégée contre des soldats patientant devant une banque pour recevoir leur paye dans l'est de la ville, selon un responsable militaire et un médecin de l'hôpital de Mossoul. Cette attaque a aussi fait une trentaine de blessés. Un peu plus tôt, un autre attentat à la voiture piégée contre un barrage de l'armée à Mossoul a tué une femme et fait 8 blessés. Toujours à Mossoul, des hommes armés ont tué 2 soldats en civil qui circulaient dans l'est de la ville. Plus au sud, 2 civils chiites ont été abattus dans la région de Mouqdadiyah, près de Baqouba, au nord-est de Bagdad. Et au nord de Bagdad, une bombe a explosé dans un marché de la ville de Tarmiyah faisant au moins trois morts et sept blessés, ont indiqué un colonel de police et un responsable médical. Ces nouvelles attaques surviennent alors que l'Irak connaît ses pires violences depuis cinq ans, quand le pays sortait d'un conflit confessionnel sanglant entre sunnites et chiites, et alors que la guerre en Syrie voisine fait craindre un débordement transfrontalier. R. I./Agences Nom Adresse email