C'est dans une ambiance festive et multicolore que s'est ouverte, mardi soir, à la maison de la culture Taos-Amrouche de Béjaia, la 5e édition du festival international du théâtre professionnel dont les activités se poursuivront jusqu'au 5 novembre prochain. Le coup d'envoi de cette édition a été donné par le wali de Béjaia, Hamou Ahmed Touhami, en présence d'une pléiade d'invités venus des quatre coins du monde, pas moins d'une vingtaine de pays étant représentés. Dans son allocution d'ouverture, le premier responsable de la wilaya de Béjaïa a tenu à rendre un grand hommage au défunt dramaturge, Malek Bouguermouh, ancien directeur du TRB qui porte fièrement aujourd'hui, son nom. Pour sa part, le président de l'APW de Béjaïa, Mohamed Bettache, déplore le fait que son appel lancé à Khalida Toumi, ministre de la culture, il y a six mois de cela, à l'effet d'envisager l'organisation d'une manifestation d'envergure internationale sous le thème «Béjaïa, capitale du dialogue des civilisations», demeure sans suite à ce jour. Lors de son intervention, le commissaire du festival, Omar Fetmouche, après son message de bienvenue à l'assistance, annoncera que les organisateurs de cette édition ont décidé d'honorer trois figures emblématiques du 4e art, en leur offrant des prix symboliques. Il s'agit de M'hamed Benguettaf, directeur du TNA (théâtre national Algérien), dont l'état de santé ne lui permet pas d'être au rendez-vous, de Roberto Ciulli, metteur en scène d'origine italienne et directeur de la compagnie théâtrale allemande dénommée «Theater an der Ruhr», et enfin l''acteur et directeur de théâtre soudanais, Ali Mahdi Nouri, nommé en 2012 en qualité d'Artiste de l'Unesco pour la paix. Viendra ensuite l'inauguration de la série des spectacles qui ne manqueront certainement pas d'égayer la scène culturelle locale. C'est la troupe du théâtre régional Malek Bouguermouh de Béjaïa qui ouvrira, ainsi, le bal, avec une comédie musicale, baptisée «El-Aslama», et mise en scène par le talentueux artiste Bazou. A travers son œuvre, la troupe du TRB voulait exprimer un souhait de bienvenue à l'ensemble des participants à ce festival, tout en mettant en exergue les spécificités historiques et les traditions séculaires de l'ancienne capitale des Hammadites. Le silence religieux observé par l'assistance que la salle des conférences de la maison de la culture de Béjaïa a du mal à contenir, en dit long sur l'intérêt qu'a suscité cette comédie musicale dont des morceaux de musique ont été puisé du riche patrimoine artistique Algérien, notamment le Chaâbi et le moderne kabyle. Après avoir réussi sa cérémonie d'ouverture, le commissaire du festival invitera tout ce beau monde là à se retrouver dans un instant dans la salle des spectacles du TRB afin de se délecter de la magnifique pièce intitulée «Le péché du succès», une coproduction de Meriem Bousselmi et l'académie des arts de Cologne (Allemagne). Les comédiennes ayant interprété l'œuvre artistique de Meriem Bousselmi, tentent de décortiquer, en filigrane, la situation de la femme arabe aujourd'hui, en dressant un constat peu reluisant de la place qu'occupe la gent féminine, notamment dans les pays en mutation, tels que le Maroc, la Tunisie, l'Egypte et l'Algérie. C'est une espèce théâtrale qui s'appuie sur le mode d'expression poétique sous des airs ironiques affirmant la vocation de résistance que devrait avoir la femme arabe. En somme, en dépit de quelques défaillances relevées au plan organisationnel et logistique, notamment le transport, l'hébergement et la restauration des invités, les organisateurs de cette manifestation culturelle auront finalement gagné le pari de donner un coup d'éclat à l'ouverture du festival. K. O Nom Adresse email