En plus des quelque 200 représentations théâtrales, le programme prévoit un colloque international, ayant pour titre "Avant-théâtre : les formes de la représentation théâtrale dans le théâtre antique en Afrique et en Asie centrale". La capitale des Hammadites s'apprête à accueillir la 5e édition du Festival international du théâtre de Béjaïa (FITB), qui s'étalera du 29 octobre au 5 novembre prochain. Pas moins de 250 comédiens représentant une vingtaine de pays issus de quatre continents (Afrique, Asie, Europe et Amérique) y prendront part. Quelque 200 représentations théâtrales et artistiques et 19 conférences-débats sont prévues à travers une vingtaine d'espaces réservés pour la circonstance. C'est ce qu'a fait savoir Omar Fetmouche, commissaire du festival et directeur du théâtre régional Malek-Bouguermouh de Béjaïa (TRB), lors de sa conférence de presse, tenue samedi dernier. "C'est un rendez-vous festif qui permettra d'accroître le rayonnement culturel de Béjaïa, ville d'histoire, de savoir et de civilisation", a tenu à souligner le conférencier. Selon lui, pas moins de 36 pays se sont proposés cette année à venir participer à cette manifestation culturelle, mais eu égard au manque de moyens, notamment en matière d'infrastructures culturelles devant accueillir les spectacles d'une telle envergure, les organisateurs se sont contentés d'une vingtaine de pays, suite à la défection du Togo et du Soudan. Concernant les invités de marque de cette édition, M. Fetmouche citera, outre les personnalités nationales, dont des représentants du ministère de la Culture et des autorités locales, le vice-ministre libyen de la Culture, le célèbre dramaturge et homme de théâtre irakien Jawad El-Assadi, et le directeur général de l'Institut du théâtre international de l'Unesco qui devront animer des conférences-débats autour des thèmes liés au 4e art. Il y aura aussi la présence de Roger Le Roux, directeur du Cirque-Théâtre d'Elbeuf (France), des responsables de l'Académie des arts de Cologne (Allemagne), et une délégation de la Compagnie "Theater an der Ruhr", conduite par son directeur, Roberto Ciuli. à noter qu'en plus des représentations théâtrales, le programme prévoit un colloque international, ayant pour titre "Avant-théâtre : les formes de la représentation théâtrale dans le théâtre antique en Afrique et en Asie centrale". "Le festival se veut plutôt académique. C'est pour cela que nous voulons aborder cette thématique qui débattra des formes traditionnelles de la représentation théâtrale. Une occasion de rappeler que le théâtre a bel et bien existé et a commencé quelque part chez nous du côté de la Numidie et de l'Afrique du Nord", soutient le commissaire du festival. L'orateur se félicitera, par ailleurs, de l'introduction cette année d'un système de traduction simultanée (sous-titrage) de l'ensemble des pièces réalisées en langues étrangères (allemand, italien, anglais, kurde...). Ainsi, grâce à cette innovation technologique, mise au point par une équipe allemande, tous les scénarios des représentations théâtrales programmées pour la circonstance seront automatiquement traduits en langue française ou autre. Selon M. Fetmouche, plus d'une trentaine de spectacles d'expression amazighe sera représentée à travers les quatre coins de la wilaya, alors que d'autres manifestations théâtrales se produiront dans d'autres wilayas du centre-est du pays, telles que Batna, Jijel, Tizi Ouzou, Skikda, Bouira, Alger... à l'affiche de ce festival, des œuvres dramatiques originales et de haut niveau. C'est le cas de la pièce allemande Kaspar de Peter Handke et mise en scène par Roberto Ciulli, dont la présentation est programmée pour la soirée du 4 novembre prochain. Les Autrichiens seront également présents avec une représentation, considérée comme un chef-d'œuvre du 4e art. Il s'agit de la célèbre pièce intitulée Une pièce de sport, une adaptation du roman EinSportstück (Sports play) de l'écrivaine Elfriede Jelinek, ayant reçu un prix Nobel en 2004, et mise en scène par Vanda Butkovic. Je vous ai compris est le titre d'une pièce théâtrale belge, mise en scène par Valérie Gimenez, à travers laquelle deux comédiennes, dont une d'origine algérienne, retracent l'histoire véridique d'un pied-noir et d'une Algérienne de nationalité française qui quittèrent leur pays natal en pleine guerre, pour se retrouver aux prises avec la même solitude en Hexagone. La France sera, quant à elle, représentée par deux troupes théâtrales. L'une présentera la pièce intitulée Le mal amer de Sabine Puech, une mise en scène de Karim Arrim, alors que l'autre troupe jouera l'adaptation du roman de Tassadit Yacine Chacal, la fable de l'exil, une mise en scène des fables kabyles, de la mythologie berbère, éclairant les chemins de l'exil. Pour sa part, un groupe d'artistes italiens participera à cette manifestation culturelle avec son atelier créatif pour les acteurs, danseurs et musiciens. Il s'agit d'un spectacle-stage dont l'objectif étant d'établir un lien entre la formation de l'acteur et la construction dramatique de l'action, en s'appuyant sur les techniques artistiques spécifiques venant de la culture soufie. Par ailleurs, le directeur du TRB indiquera que le monogramme sera également présent à ce rendez-vous théâtral, étant en vogue dans le monde. Pour ce qui est du financement de ce festival international, M. Fetmouche, qui estime son budget à quelque 95 millions de dinars, affirme : "Pour le moment, seul le ministère de la Culture nous a accordé une enveloppe de 70 millions DA." Il faut préciser que le commissaire du festival a pris l'initiative de verser les recettes de la billetterie au profit de l'association de lutte contre le cancer de la wilaya de Béjaïa, qui envisage d'acquérir un appareil de mammographie. K. O Nom Adresse email