Cent cinquante soldats français sont arrivés en renfort à Kidal après l'assassinat de deux journalistes français dans cette ville du nord-est du Mali, a annoncé hier le chef de la diplomatie française Laurent Fabius. "Instruction a été donnée pour que 150 militaires partent du sud du Mali pour se rendre à Kidal, ce qui a été fait hier soir", a déclaré M. Fabius, interrogé par Radio France Internationale (RFI). Quelque 200 soldats français y étaient déjà stationnés. Le ministre français a toutefois souligné que la décision du président François Hollande de "renforcer" le contingent militaire à Kidal "ne remet pas en cause le calendrier général de présence puis de réduction de présence des forces françaises". "Nous avons sur place à peu près 3 000 hommes, il a été prévu qu'ils soient maintenus jusqu'au moment des élections ; c'est dans quelques jours", a rappelé M. Fabius en référence aux législatives dont le premier tour est prévu le 24 novembre. "Ensuite, nous diminuerons ce nombre, et en rythme normal il devrait y avoir un millier de soldats qui auront en particulier des tâches antiterroristes", a ajouté M. Fabius. Interrogé sur l'épineuse question de la sécurisation de Kidal et sur ce que la France était disposée à faire, il a estimé que "la décision relève du président (malien) IBK" (Ibrahim Boubacar Keïta). "Nous agirons en liaison avec lui", a souligné le chef de la diplomatie, rappelant que "Kidal fait partie du territoire malien" et que "le président IBK, élu démocratiquement, est celui qui doit prendre les décisions ; la France est à ses côtés". R. I. /Agences Nom Adresse email