Deux cas de paludisme positifs ont été détectés, en mi-juin, sur deux personnes d'une même famille âgées de 31 et 36 ans, résidant à Ghardaïa. Lors d'une consultation, qui avait pour objet une température élevée, au service des urgences de l'hôpital Docteur Tirichine, à Ghardaïa, les symptômes du paludisme (plasmodium falciparum) ont été détectés. Pris en charge par des médecins internes, les deux patients ont été immédiatement hospitalisés et mis sous traitement adéquat. Par la suite, une cellule de crise au siège de la wilaya a été mise en place afin d'identifier et contenir le réservoir humain et environnemental dans lequel s'est déclaré cette maladie en vue de traiter et circonscrire l'épidémie. Mardi, la Direction de la santé et de la population (DSP) de Ghardaïa a annoncé qu'un gîte anophélien, à l'origine de l'apparition de ces cas de paludisme dans la commune de Bounoura, a été circonscrit dans l'Oued M'Zab, près du siège de la commune de Bounoura. Ce foyer d'anophèles a été localisé et une femelle vecteur du paludisme a été capturée par les spécialistes de l'établissement hospitalier de Ghardaïa, a précisé le responsable de la prévention à la DSP. En outre, une équipe d'épidémiologistes de l'Institut national de santé publique (INSP) et l'institut Pasteur Algérie s'est immédiatement mise au travail pour une prospection entomologique, consistant en une recherche de larves de moustiques anophèles femelles, vecteurs de cette maladie. Par ailleurs, une opération de lutte anti-vectorielle, qui s'attelle à supprimer les lieux d'eau stagnante, qui constituent un gîte pour les larves, et la désinsectisation par aspersion intra-domiciliaire et l'encensement du Gambusia, un poisson qui tue les moustiques. Cent cas de dépistage actif par la goutte épaisse ont été effectués dans l'entourage du couple atteint. Cette opération pour la recherche de cas de paludisme ou de porteur de parasite se poursuit dans l'ensemble des établissements publics et privés de santé. Par ailleurs, l'ensemble des praticiens de la région ont été instruits de rester vigilant en cas de détection de fortes fièvres inexpliquées