Moussa Touati, président du FNA, est convaincu que la présidentielle de 2014 sera comme la précédente élection, c'est-à-dire entachée d'irrégularités. Les déclarations du ministre de l'Intérieur, Tayeb Belaïz, lors de l'installation du wali d'Alger sur la commission de surveillance des élections, ne font que traduire, selon lui, cette volonté de sceller le sort de la prochaine présidentielle. En effet, le leader du FNA, qui a animé, hier, une rencontre régionale à Constantine, a expliqué, lors d'un point de presse, la raison qui pousse son parti à participer à la prochaine élection. "Tout paraît clair après les déclarations de Belaïz. Le ministère de l'Intérieur gère ces élections comme bon lui semble, et c'est pour cela que nous devons trouver des mécanismes pour stopper la fraude et l'ingérence des pays étrangers, dont la France, dans les choix politiques de l'Algérie. Nous devons aussi assurer un processus électoral libre et démocratique. Le FNA est un parti de l'opposition, c'est pour cela qu'il est de notre devoir de faire partie de la scène politique, de monter sur le ring en participant à la présidentielle." Moussa Touati indiquera, par ailleurs, que son parti sera prêt à former une nouvelle alliance avec les autres formations politiques pour faire obstacle à la fraude, même s'il avoue que le projet du groupe des 14 — initié par son parti lors des dernières législatives — n'a pas pu aboutir en raison d'une division interne et d'un manque de volonté chez certains. Au sujet de la possible candidature de Benflis ou de Hamrouche à l'élection, Moussa Touati estime que c'est un non-événement, puisque ces anciens hauts fonctionnaires de l'Etat sont des enfants du système et qu'ils sont toujours en contact avec les décideurs. Quant à la crise diplomatique entre l'Algérie et le Maroc, le président du FNA considère que le Maroc, qui vit une crise économique et sociale semblable à la nôtre, a trouvé comme bouc émissaire l'Algérie, et ce, à cause de la faiblesse de l'Etat qui est incapable de défendre les intérêts du pays et à prendre des décisions fermes. Selon lui, la France, qui règne dans la région, est au cœur de cette crise. "Si nous étions un Etat fort, les Marocains n'auraient jamais osé souiller le drapeau algérien un 1er Novembre", conclut-il. D B Nom Adresse email