Invité hier du Forum de Liberté, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, a reconnu qu'il y a eu "disfonctionnement", en ce qui concerne la gestion de l'affaire CAB-JSS, par les instances du football. "Cette affaire est entre les mains de la justice qui a déjà tranché en première instance. Il faut cependant attendre le résultat de l'appel introduit par le président de la JSS, Zerouati, mais je me demande pourquoi la Ligue professionnelle de football n'a pas diligenté sa propre enquête pour faire toute la lumière sur cette affaire, d'autant plus qu'elle a toute latitude pour le faire", dira Tahmi. Et d'ajouter : "Nous refusons toute politisation du football et, personnellement, je suis pour l'application de la loi à tous les clubs sans exception", écartant du coup toute velléité de sauver la JSS pour des raisons politiques évidentes. La cour d'Oum El-Bouaghi n'a toujours pas rendu son verdict en appel dans l'affaire CAB-JSS, qui a vu le président du club de la Saoura condamné en première instance par le tribunal d'Aïn M'lila à 18 mois de prison ferme pour tentative de corruption. Selon le président du CA Batna, Farid Nezzar, deux joueurs de son club ont été approchés par un manager qui s'était présenté en qualité d'émissaire du président de la JSS, Mohamed Zerouati, afin d'arranger le match face au CA Batna qui a eu lieu en octobre 2012 (1-1). Nezzar a fini par saisir la justice quand il avait compris qu'il y avait une volonté d'étouffer cette affaire dès lors que la LFP a toujours refusé d'ouvrir une enquête, même si dans un communiqué rendu public le 24 octobre 2012 sur son site, la Ligue de football professionnel a annoncé l'ouverture d'une enquête sur l'affaire de tentative de corruption. "La Ligue de football professionnel a été destinataire d'un courrier officiel de la part du CA Batna. Dans cette correspondance, les dirigeants de ce club informent la LFP des agissements, contraires à l'éthique sportive, des dirigeants du club de la JS Saoura à la veille de la rencontre entre ces deux équipes pour le compte de la 8e journée du championnat de Ligue1, jouée le 23 octobre. La LFP annonce qu'elle a décidé d'ouvrir une enquête et qu'elle a saisi la commission de discipline pour traiter cette affaire et auditionner toutes les parties", lit-on dans le communiqué mais depuis, ce communiqué est resté lettre morte. Pis, récemment, sur le plateau de Dzaïr TV, le président de la LFP, Mahfoud Kerbadj, a indiqué que "quel que soit le verdict en appel, prévu pour le 22 novembre prochain, c'est Zerouati qui en payera les frais et non pas la JSS". Autrement dit, le club de Saoura ne risque pas la rétrogradation même s'il est inculpé en appel par la justice. Or, l'article 80 du code disciplinaire de la FAF prévoit, entre autres, la "suspension de l'équipe pour la saison en cours et rétrogradation du club en division inférieure", en cas de tentative de corruption avérée. S. L Nom Adresse email