La Coalition nationale de l'opposition syrienne a annoncé hier son accord pour participer à des négociations de paix à condition que le président Bachar al-Assad remette ses pouvoirs et soit exclu de toute phase transitoire. Le secrétaire d'Etat américain John Kerry s'est félicité hier à Abou Dhabi de cette décision qu'il a qualifiée de "grand pas". Dans un communiqué, la Coalition dit qu'elle "désire participer à la conférence (dite Genève-2) sur la base d'un transfert intégral du pouvoir et à condition que Bachar al-Assad et ceux qui ont du sang syrien sur les mains ne jouent aucun rôle dans la phase transitoire et dans l'avenir de la Syrie". Cependant, les responsables du régime ont clairement fait savoir à de multiples reprises qu'il était hors de question de discuter à Genève d'un départ de M. Assad. Cette décision a été prise par l'Assemblée générale de la Coalition après deux jours de débats à Istanbul. L'opposition exige aussi l'ouverture de corridors humanitaires pour permettre d'acheminer des secours aux Syriens assiégés et d'évacuer des civils, ainsi que la libération des prisonniers. "La Coalition réclame aussi qu'avant la conférence, l'accès aux zones assiégées (par l'armée NDLR) soit garanti pour les convois d'aide de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et d'autres groupes", affirme le communiqué. "La libération des détenus, principalement des femmes et des enfants", fait également partie des conditions. Les Russes et Américains tentent de mettre sur pied depuis des mois cette conférence de paix, dite Genève-2, où doivent se retrouver à la même table de négociation le régime et l'opposition. La principale vitrine politique des adversaires du président Assad reste très divisée sur l'idée de participer à d'éventuels pourparlers de paix à Genève, en dépit des pressions des pays occidentaux et arabes qui la soutiennent. R. I./Agences Nom Adresse email