Cette zone est l'une des plus dynamiques à l'échelle nationale. Pourtant la situation de la ZAC d'Akbou contraste considérablement avec son dynamisme. En effet, si on considère son rôle au sein de la collectivité en termes de valeur ajoutée correspondant à l'ensemble des rémunérations des facteurs de productions : impôts et taxes, cotisations sociales, traitements et salaires, la ZAC d'Akbou devrait nécessiter en urgence une réhabilitation. Le maire d'Akbou, Abderrahmane Benseba, a reconnu qu'entre 70% et 80% des recettes de l'APC proviennent de la taxe professionnelle et d'une partie de la TVA que payent ces entreprises à la collectivité. Et quand on sait que le budget de l'APC dépasse allègrement les 100 milliards de centimes — la commune est classée 23e à l'échelle nationale en termes de ressources —on peut apprécier l'apport de la ZAC de Taharacht. Les différents interviewés ont tous plaidé pour un changement de statut, qui ferait de Taharacht une véritable zone industrielle avec les "avantages" que cela suppose, "un organisme public pour sa gestion". Les opérateurs économiques ont, pour l'heure, le sentiment de tourner en rond et de prêcher dans le désert, tellement le flou entoure ceux qui en sont en charge, a indiqué Boussad Battouche, le patron d'ELA Fruit, une société de transformation des produits agricoles. Mais sur site, on a du mal à croire que dans cet espace où cohabitent quelque 40 entreprises, — toutes aussi performantes les unes que les autres —, le minimum requis ne soit pas garanti au grand dam des investisseurs, qui font la fierté de la vallée de la Soummam. Le patron de Polystyrène industrie, Allaoua Oufella, a estimé que dans le cas de la ZAC "on peut dire que physiquement, on est en présence d'une zone industrielle vu le nombre de PME qui y activent avec à la clé quelque 10 000 travailleurs. Mais statutairement, elle demeure une zone d'activités". "Au niveau de la planification, ça laisse à désirer", a-t-il déclaré. Le lancement de la zone d'activités a été, pour le moins, "hasardeux", car aucune étude préalable n'a précédé cette "décision administrative". La preuve : "Il n'y a pas eu de jonction avec l'ancienne zone industrielle d'Akbou où sont pourtant implantées les entreprises Mac Soum et Alcovel". Un point de vue que partage le P-DG de Général Emballage, Ramdane Battouche, lequel a expliqué que l'extension de plusieurs sociétés à l'instar de la laiterie Soummam 2 s'est faite sur des terrains privés. Il n'y a quasiment plus de terrain pour espérer réaliser une extension. L'état des routes laisse, en outre, à désirer alors que le trafic des camions et autres poids lourds est incessant. Et en période de pluies, les routes deviennent impraticables plus particulièrement pour les véhicules légers, tellement la chaussée est défoncée. Plus grave encore, les travaux de VRD, effectués par l'agence foncière d'Akbou, n'ont pas résisté à l'épreuve du temps ; ils ont nécessité très tôt, a-t-on affirmé, une réfection que personne ne souhaite prendre en charge aujourd'hui. Le patron d'ELA Fruit, Boussad Battouche, a révélé, par ailleurs, que les patrons de ces PME dont certaines sont leaders à l'échelle nationale à l'instar de Danone, Soummam, Général Emballage, sont dans l'obligation de réaliser elles-mêmes des forages pour avoir de l'eau et de sécuriser leur périmètre tellement l'éclairage public est inexistant. M. O. Par M. Ouyougoute Nom Adresse email