L'ONU a fixé au 22 janvier la conférence internationale sur la Syrie, dite Genève II. Les Etats-Unis et la Russie ont d'un commun accord arrêté cette date avec le représentant spécial de l'ONU et de la Ligue arabe Lakhdar Brahimi qui a été félicité par Washington. La conférence a été reportée par deux fois, en novembre puis en décembre, en raison de la division de l'opposition en Syrie mais aussi du peu d'empressement des Etats-Unis. Il a fallu attendre la conclusion de l'accord ce dimanche à Genève sur le nucléaire iranien. En effet, la participation de l'Iran, allié de poids du président Bachar al Assad, et pièce stratégique dans le puzzle régional, avait été une importante pomme de discorde. Washington s'y opposait, la Russie et Lakhdar Brahimi étaient dès le départ pour. La présence de l‘Iran est encore sur la table des négociations mais Guennadi Gatilov, vice-ministre russe des AE, et Lakhdar Brahimi sont optimistes. Celui-ci a indiqué que la liste des participants était toujours en discussion. Les Etats-Unis et les gouvernements européens ont dit que l'Iran pourrait être à Genève II s'il accepte le contenu du communiqué de Genève et notamment un gouvernement provisoire. Ban Ki-moon de l'ONU n'en a pas dit plus. L'accord intérimaire conclu dimanche à Genève sur le programme nucléaire iranien, en faisant baisser la tension entre les grandes puissances occidentales et Téhéran, pourrait toutefois permettre de rapprocher les positions, estime-t-on à Genève. Lakhdar Brahimi recevra le 20 décembre les représentants de Moscou et Washington pour entrer dans le vif de la préparation de la conférence, il a souhaité que les différentes parties syriennes soient en mesure de donner le nom des participants à leur délégation d'ici la fin de l'année. Le diplomate international a recommandé au gouvernement syrien et à l'opposition de prendre des mesures pour réduire la violence et établir un climat de confiance sans attendre le 22 janvier, en libérant par exemple des prisonniers. Il a également évoqué l'idée d'un cessez-le-feu, soulignant que beaucoup de choses se passeront une fois que la conférence aura commencé, pas avant. Lakhdar Brahimi qui a rencontré des responsables de la Coalition nationale syrienne, a déclaré que la CNS jouerait un rôle important dans la formation de la délégation des anti-Assad, souhaitant que sa délégation devait être crédible et aussi représentative que possible, allusion au fait que la CNS est contestée sur le terrain par les groupes armés rebelles. D. B. Nom Adresse email