Pour ces deux partis qui ont appelé le président Bouteflika à briguer un quatrième mandat, les vrais candidats sont en train de peaufiner leur stratégie, loin des feux médiatiques. L'absence d'emballement de la scène politique nationale par rapport à l'élection présidentielle de 2014 à cinq mois de sa tenue ne signifie aucunement l'absence de candidature pour ce rendez-vous déterminant pour l'avenir du pays. C'est du moins ce qu'estiment tant le Front de libération nationale (FLN) que le Rassemblement national démocratique (RND) à ce propos. C'est ainsi que, selon Saïd Bouhedja, chargé de la communication du FLN, "les candidats et formations politiques travaillent en silence pour les présidentielles à venir". Même en l'absence d'une dynamique visible autour de candidats potentiels, Saïd Bouhedja estime qu'"il y a une mobilisation de certaines formations et personnalités politiques autour de la présidentielle et beaucoup comptent même présenter leur candidature à cette élection". À la question de savoir pour quelles raisons les candidats ne se sont pas encore déclarés, Bouhedja considère qu'"ils ne le font pas pour le moment, parce que la candidature n'est pas une question aisée. Il y a un certain nombre de conditions à réunir", dit-il. En l'occurrence, la collecte de 75 000 signatures ainsi qu'une représentation au niveau de 33 wilayas du pays. "Ce n'est pas simple de présenter une candidature à l'élection présidentielle", lance-t-il notant qu'"il faut que les postulants préparent le terrain bien comme il faut". Un autre argument plaide en faveur de l'intérêt des formations politiques pour le rendez-vous de 2014 : la rencontre de lundi au cours de laquelle quinze partis et quatre personnalités politiques se sont réunis à Alger pour évoquer la présidentielle et appelé au report de la révision de la Constitution pour l'après-2014. Aussi, M. Bouhedja estime que l'évolution de la situation politico-sécuritaire dans les pays concernés par le Printemps arabe a freiné les ardeurs de certains partis : "Il faut savoir qu'il y a eu une tentative de regroupement et d'alliances de certaines formations politiques à l'image de l'Alliance verte au lendemain de ce qui a été appelé le Printemps arabe. Mais nous savons qu'il y a eu un recul en la matière depuis notamment la situation prévalant en Egypte et en Tunisie", a-t-il argué. Même son de cloche du côté du RND. Selon Nouara Djaffer, porte-parole du parti : "Les candidats et les partis ont leur vision des choses et sont en train certainement de peaufiner leur stratégie respective." Selon elle, "l'heure est à la préparation et à la réflexion". Quoiqu'il en soit, tant le FLN que le RND soutiennent dores et déjà la candidature du président Bouteflika pour un quatrième mandat à la tête de l'Etat. Le FLN l'a annoncé publiquement le 16 novembre dernier à l'occasion d'une session ordinaire de son comité central (CC) tenu à l'hôtel Aurassi à Alger. De son côté, le RND par la voix de Abdelkader Bensalah, secrétaire général par intérim du RND, qui a réuni le 2 novembre dernier les cadres du parti au siège de l'UGTA, a appelé Bouteflika à briguer un 4e mandat. N. M. Nom Adresse email