Dimanche 24 novembre Alain Emouvant hommage du fils au père. Un fils, journaliste, et que je respecte beaucoup, tant sur le plan professionnel que sur le plan humain. Le père d'Edwy Plenel est mort à l'âge de 91 ans. Son décès remonte au 18 novembre. Ce dimanche Edwy Plenel lui a rendu un hommage sur son blog. La relation du journaliste avec son père, pour ceux qui suivent le parcours d'Edwy Plenel, est connue. Cette disparition ne concerne pas uniquement le fils, mais également les algériens. Pour ceux qui ne le savent pas Edwy Plenel a vécu à Alger. Il a eu son baccalauréat dans un lycée algérien (ex lycée Victor Hugo, devenu lycée Omar Racim), et c'est pendant cette période qu'il avait commencé à écrire dans le journal du lycée (sous le pseudo de Krasny). Sa présence en terre algérienne était due à son défunt père. Edwy Plenel l'a bien rappelé dans son hommage « Ayant rompu avec l'administration française, il n'y était pas coopérant mais payé par l'Etat algérien, au même salaire que tout fonctionnaire de cette jeune République. Professant avec talent une discipline universitaire de son cru – mélange de géographie, d'économie, d'histoire, de démographie, etc., dont le souci du monde, sa curiosité et sa compréhension, était le fil d'Ariane –, il travaillait à Alger, enseignant à l'Ecole nationale d'administration, à la Faculté de droit et de sciences économiques et, même, à l'Ecole de journalisme ». Dans le même article Edwy Plenel rappelle que son père avait été aidé lors de son passage à Alger par un « diplomate alors chargé de la coopération à l'ambassade de France en Algérie ». Cette personne que le journaliste décrit comme discret et « juste », n'était autre que l'auteur du fameux « Indignez-vous », Stephen Hessel (1917 – 2013). Mercredi 27 novembre W.P Le Washington Post a annoncé qu'il allait vendre son siège de la capitale américaine pour la somme de 159 millions de dollars. L'affaire devrait se conclure en mars 2014. C'est tout un pan de l'histoire du journalisme qui est « touché » par cette décision. Le titre est lié au plus grave scandale politique américain, le « Watergate », qui avait couté le poste de président à Richard Nixon (1974). Robert Redford et Dustin Hoffman avaient contribué à donner une dimension universelle à l'affaire dans le fameux film « All the président's men » (les hommes du président). Le travail d'investigation de Carl Bernstein et Bob Woodward est resté dans les annales, et n'importe quel journaliste qui se respecte ne peut méconnaitre l'histoire de cette enquête. C'est pourquoi je suis toujours sidéré quand je rencontre des étudiants en journalisme, et des journalistes au titre pompeux de « confirmés » qui n'ont jamais vu, et parfois même pas entendu parler, du film de Alan Pakula. Comment se passionner pour le journalisme en méconnaissant « gorge profonde » ? C'est inconcevable. Toutefois il suffit de revenir à la dure réalité du terrain pour être établi. Cette corporation journalistique, qui n'a toujours pas carte professionnelle légale, les seules revendications qu'elle sait mettre en exergue, sont salariales. Elle rejoint ainsi toutes les autres corporations en Algérie, à tous les niveaux. Le journalisme, c'est, avant tout, une passion et de la curiosité. Quand on n'a li l'une ni l'autre, alors on obtient le « titre » mérité de « journaleux ». à ce moment là, ces derniers peuvent bien se contenter des revendications salariales... S.K Lire : http://www.liberte-algerie.com/redacteur-en-chef-web/ecoulement-a-surface-libre-saison-ii-03-210959 Nom Adresse email