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La combinaison gagnante
Quand le cinéma s'allie au journalisme
Publié dans El Watan le 16 - 04 - 2008

Le cinéma et le journalisme, dans leur complexité et leur diversité, ont autant d'influence et de pouvoir, du moins dans les pays où règne une certaine liberté de filmer et d'écrire.
Un exemple : les films de Michael Moore, où le cinéma et le journalisme font une heureuse alliance, séduisent fortement le spectateur parce qu'ils analysent avec brio le système idéologique et politique actuel aux Etats-Unis, les vérités et les mensonges de la clique Bush, sans la grossièreté de la langue de bois, avec tout l'art du brillant cinéma et du meilleur journalisme d'investigation. Un journalisme comparable à ce que fait Seymour Hersch dans The New Yorker aujourd'hui et à ce que faisait le duo du Washington Post : Carl Bernstein et Bob Woodward à l'époque de Nixon. Leur enquête sur le scandale du Watergate est devenue une fiction : All The President's Men, d'Alan Pakula, avec Dustin Hoffman et Robert Redford. De même que dans les journaux, on écrit sur le cinéma, celui-ci voyage souvent au cœur même des salles de rédaction. Avant Pakula, Orson Welles avait donné le ton avec son impressionnant Citizen Kane, une pure fiction mais aussi un portrait fascinant d'un homme dont l'ambition tordait la vie de son grand journal. En mai 2004, quand Fahrenheit 9/11, de Michael Moore, a reçu la Palme d'or, il y a eu des réactions vives d'esprits archaïques qui soutenaient qu'un documentaire aussi généreux, indispensable et bien fait ne pouvait avoir la plus haute récompense, chose promise d'habitude à la meilleure fiction. Quentin Tarantino, président du jury, pensait autrement et soutenait quant à lui que Michael Moore avait mené son enquête dans une admirable esthétique cinématographique, sans oublier une seule étape : Who ? What ? When ? Where ? Why ? Devenu un classique, le film de Michael Moore va durer dans le cours du temps. Il y a eu des précédents avec les œuvres de Joris Ivens, de Chris Marker. Ce dernier, liant magnifiquement esthétique flamboyante et journalisme pointu, avait tourné à Pékin (Dimanche à Pékin), à Cuba (Cuba Si), en Sibérie (Lettre de Sibérie). En Iran aussi, Abbas Kiarostami a fouillé très profondément la réalité de son pays avant d'aller en Afrique pour rapporter le puissant témoignage sur les ravages du sida (ABC Afrique). Dans Close Up, Et La Vie continue..., Abbas Kiarostami ne fait pas de différence entre cinéma et reportage journalistique. Pour lui, la seule différence, c'est entre un bon film et un mauvais film. Tout son travail s'inspire de la réalité quotidienne et met en scène des personnages réels, vivants, actifs. En même temps, il y mêle sa propre vision de l'Iran, sa sensibilité. Kiarostami filme la réalité sans renoncer à ses passions. Ten, un autre chef d'œuvre de Abbas Kiarostami, est le portrait d'une femme de Téhéran au volant de sa voiture et qui parle de sa vie. A la limite du reportage et de la fiction, Kiarostami utilise un procédé de mise en scène tellement original que le spectateur se croit embarqué dans le même voyage, de connaître cette femme, d'être intime avec elle. Ten est à chaque instant beau et passionnant. Du très grand art. Quand le cinéma est si riche, il admet toutes les autres formes, y compris le reportage...

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