Comme si la rétrogradation en division deux amateur n'a pas suffi pour ce prestigieux club de l'Ouest qui a enfanté des joueurs de talent, à l'image du regretté Oucièf Omar alias Sikki, ex-international des années 1960. Et pour cause, après une brève et amère expérience en championnat national ‘‘deux'' professionnel, le CRT risque fort bien de disparaître de la scène footballistique. Ceux qui ont fait le choix d'attribuer le statut de professionnel au Chabab de Témouchent ont peut-être mal calculé l'impact, lequel ne fut en définitive qu'un effet boomerang, puisque ce choix s'est tout simplement retourné contre les intérêts du club. La crise, qui couve au sein du CRT lors de ce championnat version 2013-2014, en est la parfaite illustration. Le Chabab n'arrive plus à trouver ses marques. C'est peut-être l'histoire saugrenue du corbeau et du pigeon. À trop vouloir imiter la marche du pigeon, le corbeau a fini par perdre la sienne. En effet, après onze journées, le CRT n'a récolté que 5 points et reste donc sur une seule victoire, un nul et 8 défaites dont la dernière raclée en date (5-0) face à la modeste formation du CRB Sendjas. Ce qui a obligé l'entraîneur Kouider Benmechta à quitter la barre technique, emboîtant le pas à Abdelhakem Cheikh (Chikho) qui a jeté l'éponge après 5 journées seulement, mais qui a été sollicité une seconde fois pour suppléer le premier nommé. Une décision qui reflète l'affolement des dirigeants qui ne savent plus à quelle stratégie se vouer pour sauver le club d'une disparition qui se dessine. Lors d'une récente intervention à la radio locale, Ahmed Benzaâma, président du CSA/CRT, a décortiqué la situation qui commence à inquiéter le plus optimiste des supporters. Selon lui, cette crise n'est que le prolongement de celle qui a secoué la SSPA/CRT et dont l'actuelle direction, qui a hérité de cette situation, ne fait que subir les conséquences. "Sachez que jusqu'à l'heure actuelle, le bilan financier de la société n'a toujours pas été déposé, alors que le MJS, qui détient toujours l'argent qui revient de droit au CRT, exige que cette question soit discutée avec les seuls responsables de la SSPA/CRT", a-t-il dit. Dans sa lancée, Benzaâma a égratigné l'affaire du détournement de l'argent du bus qui a fait couler beaucoup d'encre et qui n'a pas encore dévoilé tous ses secrets. Sur le plan financier, l'invité de la radio a révélé qu'une subvention de 400 millions a été attribuée par l'APC et 230 millions par l'APW dont 130 millions qui ont permis de rembourser les dettes d'un ancien dirigeant. Les 500 millions restants sont destinés pour les 5 sections qui composent le CSA. Des miettes par rapport aux clubs adverses. "Mais le club souffre aussi de la désertion et de la démission de ses propres enfants qui lui ont tourné le dos au moment où celui-ci a besoin d'eux", a déclaré Benzaâma. De son côté, Mohamed Megueni, qui a été la cheville ouvrière au sein de la défunte SSPA/CRT, a saisi cette occasion pour appeler les autorités locales, dont Mme la wali et le P/APC, pour entreprendre des travaux d'aménagement au niveau du stade Embarek-Boucif, l'antre fétiche des Rouge et Blanc, qui devra abriter les joutes officielles dans la mesure où l'Opow, qui ne fait plus recette, n'attire plus le grand public, et demeure donc un atout pour les équipes adverses. D'ailleurs, le retour vers l'ancien stade demeure une revendication constante du public sportif témouchentois. M. L Nom Adresse email