Hommage au musicologue Mohamed Iguerbouchen La maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, en collaboration avec l'association culturelle Iguerbouchen, a organisé, jeudi dernier, une journée d'étude sur la vie et l'œuvre du musicologue Mohamed Iguerbouchen. Se sont tenus durant la matinée des témoignages sur la vie et l'œuvre d'Iguerbouchen par les membres de sa famille, une conférence sur la vie du musicologue par Hamedi Hocine (inspecteur en langue française), ainsi qu'une présentation du dossier du classement de la maison Iguerbouchen par le service patrimoine de la direction de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou. Dans l'après-midi, un spectacle de musique instrumentale classique a été animé par l'Institut régional de musique de Bouira, suivi d'un autre spectacle de musique instrumentale classique avec l'atelier piano de la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. Le service patrimoine de la direction de la culture a, quant à lui, présenté le dossier de classement de la maison d'Iguerbouchen comme patrimoine culturel. "Un projet qui rentre dans le cadre de la démarche de classement des maisons natales des personnalités historiques et artistiques de la wilaya de Tizi Ouzou", a-t-on indiqué. Célèbre compositeur, Iguerbouchen est né le 13 novembre 1907 à Aït Ouchene, commune d'Aghribs, à 40 km au nord-est de Tizi Ouzou. L'enfant d'Aghribs fera ses débuts dans la musique dès son jeune âge. À 12 ans, il fera la connaissance du comte Roth, un riche et puissant lord anglais, qui sera subjugué par l'extraordinaire mémoire musicale de cet enfant. Avec l'accord de son père, il a inscrit Mohamed au Norton Collège, puis à l'Academy Royal of Music de Londres où il a reçu l'enseignement du célèbre professeur Levingston. En 1925, le jeune Mohamed Iguerbouchèn donne un concert à Bregenz en Autriche. Il est appelé par la suite par une firme importante de films en coproduction. Mohamed Iguerbouchen s'est éteint à l'âge de 59 ans des suites d'une longue maladie en juillet 1966, à Alger. Création du "prix Mohia" de la meilleure adaptation théâtrale En hommage au dramaturge et homme de théâtre, Mohand Ouyahia, de son vrai nom Mohia Abdellah, dit Mohia, le "prix Mohia" de la meilleure adaptation théâtrale sera lancé, dès demain, à la maison de la culture de Tizi Ouzou. Un prix destiné à "promouvoir l'adaptation théâtrale, en puisant dans le patrimoine universel du quatrième art". Il sera lancé "à la faveur d'une table ronde autour des études sur l'œuvre Mohia", a indiqué la direction de la culture. La table ronde sera animée par des enseignants du département langue et culture amazighes des universités de Tizi Ouzou et de Bouira. Au programme des activités qui ont commencé hier au niveau de la maison de la culture Mouloud-Mammeri et du théâtre Kateb-Yacine de Tizi Ouzou, le dépôt d'une gerbe de fleurs sur la tombe de Mohia au village Ath Arvah dans la localité d'Iboudrarène, une exposition permanente sur "la vie et l'œuvre de Mohia", une représentation de pièces de théâtre de l'auteur et un récital poétique. Mohand Ouyahia est né le 1er novembre 1950, dans la commune d'Iboudrarene (wilaya de Tizi Ouzou). Il obtient sa licence en mathématiques en 1972 à l'université d'Alger, avant de s'installer, en 1973, en France, où il intègre l'université de Paris VIII, des groupes d'études pour animer des bulletins et des revues berbères. Il est l'auteur de plusieurs adaptations en tamazight, dont En attendant Godot (Am win yettrajun Rebbi) de Samuel Beckett, La Jarre (Tacbaylit) de Luigi Pirandello, Le Médecin malgré lui (Si Lehlu), Tartuffe (Si Pertuf) de Molière, Le Ressuscité (Muhend U Caâban) de l'écrivain chinois Lu Xun, La Farce de Maître Pathelin (Si Nistri), Pauvre Martin (Muhh n Muhh) de Georges Brassens, etc. Mohia s'est éteint à Paris à l'âge de 54 ans, le 7 décembre 2004. K. T. Nom Adresse email