L'Association algérienne de lutte contre la corruption (AACC) interpelle les médias et la société civile à propos de la célébration, en Algérie, de la Journée internationale contre la corruption. Dans un appel transmis à la rédaction, l'AACC a indiqué que "ni le ministère de la Justice ni l'Organe national de prévention et de lutte contre la corruption (ONPLC) n'ont prévu de célébrer cette journée". Elle s'est également interrogée sur "le silence" du bureau d'Alger du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), alors que le message des organismes onusiens, en l'occurrence l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (UNODC) et le PNUD, dont le siège est à New York, "est très clair et invite à une large célébration de cette journée". Aussi, l'association a saisi cette occasion pour appeler les médias, les associations et les syndicats nationaux à "briser le silence" et à commémorer la journée du 9 décembre. Elle a rappelé, dans ce cadre, que la campagne internationale contre la corruption, initiée cette année sous le slogan "Zéro corruption, 100% développement", vise à montrer comment la corruption "entrave les efforts de réalisation" des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), qui ont été approuvés par tous les pays, y compris par l'Algérie, comment ce fléau "sape la démocratie et la primauté du droit, conduit à la violation des droits de l'Homme, fausse les marchés, dégrade la qualité de vie et permet à d'autres menaces pour la sécurité de l'homme de se fortifier". L'AACC a aussi insisté sur le fait que la journée du 9 décembre reste "l'occasion de sensibiliser le public sur le phénomène de la corruption et son effet dévastateur dans la société". Non sans signaler que dans le monde entier, des gouvernements, des ONG, des médias, des citoyens ordinaires et même le secteur privé "joignent leurs forces pour combattre ce crime". Une situation qui, selon elle, contraste beaucoup avec notre pays, puisque "les pouvoirs publics ne célèbrent pas la journée du 9 décembre" et "interdisent à la société civile de le faire". Hier, le porte-parole de l'AACC, Djilali Hadjadj, a révélé à TSA que des membres de son association ont tenté d'organiser des conférences de prévention contre la corruption. Seulement, a-t-il ajouté, ils "n'ont pas été autorisés par les autorités locales".* H. A Nom Adresse email