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Opportunisme et démocratie
Publié dans Liberté le 02 - 03 - 2004

À voir les hésitations de Sidi Saïd, on est fondé à croire que, pour cette présidentielle 2004, les sirènes de soutien sont abandonnées à leurs propres jugements. C’est un peu gênant pour des cliques qui ont l’habitude de porter le vainqueur annoncé, avec l’air de partager des risques qui n’existent pas, de devoir supputer, osciller, puis trancher.
Prendre le risque d’offenser le champion de demain n’est pas dans la culture d’un sérail coutumier du délit d’initié politique. La tradition est de rejoindre le camp du maître prochain et de se trouver ensuite les raisons de son choix. Comme les convictions se démodent et s’adaptent, on peut toujours accommoder les siennes à la pensée du conquérant qui s’annonce. Et puis, il n’y a même pas besoin de convictions, ni d’arguments ; on peut inventer aussi des arguties scolaires du type “Bouteflika a été le seul à nous transmettre son programme�. Cela a été osé en 1999 déjà . On peut dire qu’il fut le seul à nous avoir invités.
Voyez-vous, ça ne tient parfois qu’à cela l’avenir d’une nation : le syndicat qui revendique trois millions d’adhérents ne soutient pas le projet de celui qui se préoccupe le plus des intérêts des travailleurs, mais celui du candidat qui a pris la peine de lui poster son programme. Et assiste à la déclaration de candidature de celui qui l’invite.
Mais il n’y pas que l’UGTA qui semble se retrouver dans cet état d’errance politique. Surtout que les bruits les plus contradictoires courent au sujet de l’attitude des décideurs. Entre soutien et hostilité des militaires, entre neutralité et divergence d’options, les rumeurs ont d’abord déstabilisé les courtiers politiques professionnels avant de faire les choux gras des commentateurs. Ils sont nombreux dans les milieux habituellement avertis à s’angoisser de cette dose d’incertitude que comporte les élections qui se préparent.
On l’a vu avec la crise du FLN, suite à la prise de position de son secrétaire général suivie de sa déclaration de candidature : les ballottements des notables de l’ancien parti unique ont marqué l’actualité préélectorale.
Dans cette dernière ligne droite, heureux donc qui a accès au baromètre de la décision. C’est dans ce contexte, où l’on ignore encore le niveau de fraude envisagé, le rapport de force réel et la répartition des soutiens décisifs que l’UGTA réunit sa direction pour “débattre�, pour la galerie, de sa position. D’habitude, la bureaucratie syndicale joue de la force qu’on lui prête comme d’un pouvoir qu’elle détient. Si la Centrale syndicale soupçonne, elle aussi, quelque précarité du pouvoir actuel, on peut présumer un réel débat, du moins une intéressante enchère de pronostics, au cours de la réunion de demain.
Le suspense a ceci d’utile : il fait plus de mal aux opportunistes qui s’affolent de devoir faire des choix dans l’incertitude, qu’aux gens de conviction, qui ont toujours la satisfaction d’avoir été fidèles à leurs sentiments.
Il est difficile de croire que dans notre système, la décision est, ne serait-ce que pour une fois, aux urnes. Mais la relative opacité des jeux permet au moins d’observer que la démocratie souffre moins de l’adversité de principe que des contrariétés de l’opportunisme politique.
M. H.
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