Sur les 200 huileries recensées à travers la wilaya, ces unités de trituration ont déjà commencé leur travail avec des quantités d'olives le plus souvent ramenées de l'ouest du pays. "Dans moins d'une semaine, la campagne de trituration sera lancée", a affirmé M. Morsli, directeur des services agricoles de la wilaya de Bouira, qui estime cependant que le rendement oléicole de cette année sera de moindre importance que la saison précédente. La wilaya de Bouira dispose d'un verger oléicole de 32 000 ha, soit l'équivalent de 3 200 000 arbres, dont une superficie en production de 20 000 ha comprenant 2 millions d'oliviers. M. Morsli fera savoir qu'au cours du programme 2010-2015, sur les 15 000 oliviers qui devront être plantés, à l'heure actuelle 8000 l'ont été, mais de manière semi-intensive. "Les calculs étaient faits auparavant avec une moyenne de 100 oliviers à l'hectare, mais nous sommes actuellement à une moyenne de 200 arbres par hectare", ajoute-t-il. À la lumière des chiffres de la DSA, il est aisé d'apercevoir que la récolte oléicole d'une saison à l'autre diffère du simple au double : "Au cours des trois dernières années, la wilaya a enregistré des pics. Par exemple, pour la saison 2010-2011, 7,5 millions de litres ont été récoltés ; l'année suivante 3,4 millions de litres ; lors de la dernière saison, plus de 6,5 millions de litres et pour cette année nos prévisions sont de l'ordre de 3,5 millions de litres", estime-t-il. Par ailleurs, notre interlocuteur affirmera que sur les 200 huileries recensées à travers la wilaya, dont 40 soutenues par l'Etat, ces unités de trituration ont déjà commencé leur travail avec des quantités d'olives le plus souvent ramenées de l'ouest du pays. Pour mettre un terme à la rumeur persistante concernant la nocivité de l'huile de cette année, le DSA est catégorique : "Nos services ont été saisis par des citoyens qui s'interrogent sur la bonne qualité de l'huile, car ayant entendu des rumeurs, comme quoi l'huile de cette année devrait faire l'objet d'analyses avant d'être consommée. Aussi, je tiens à rassurer les populations en leur disant que l'huile est saine et qu'aucun risque n'est encouru pour le consommateur. Cette rumeur distillée n'est aucunement fondée. Les oléiculteurs savent par expérience qu'aucune contamination n'est possible." Interrogé sur la raison d'une telle rumeur, le DSA fera montre de démagogie en abordant le parasite Dacus, plus connu sous le nom de la mouche blanche. "De nombreux vergers oléicoles ont été atteints par le parasite de la mouche blanche, et ce, après que les oliviers ont souffert des pluies tardives du mois de juin, alors que le fruit était en fleur, ensuite la canicule suivie d'une sécheresse ont compromis la maturité du grain. La mouche qui se trouve à l'intérieur de l'olive a empêché le grain de grossir et fait qu'il se soit détaché de l'arbre avant maturité complète. Toutefois, cela n'influe en rien sur la qualité de l'huile de cette saison", explique-t-il. Ainsi, le seul désavantage de ce parasite serait de donner du mal aux propriétaires d'oliveraies qui devront courber l'échine pour ramasser les grains tombés à terre au lieu de grimper sur les branches pour faire la cueillette des olives. Dans certaines régions, les arbres dénudés d'olives demeurant tapissées sous leurs branches ont engendré une incompréhension vite mise à profit par quelques spéculateurs voulant tirer des dividendes non négligeables sur un créneau assez juteux, d'où cette rumeur persistante et infondée savamment entretenue. À souligner qu'à l'heure actuelle, le kilo d'olive se marchande à hauteur de 100 DA, et ce, dans les régions frappées par le parasite de la mouche blanche. H B Nom Adresse email