Pas moins de 220 oliviers appartenant à la famille Merzouki sont la proie des bulldozers depuis la semaine dernière au niveau du site de l'extension de la zone industrielle de Sidi Khaled, dans la commune d'Oued El-Berdi. Depuis juillet dernier, les autorités locales sont passées à l'action pour appliquer la décision d'expropriation dont étaient frappés ces hectares de terre fertile. Les expropriés eux de leur côté ne sont pas restés les bras croisés et n'ont eu de cesse de frapper à toutes les portes pour faire entendre leur cri de détresse : "Nous refusons catégoriquement de voir perpétrer un massacre qui ne dit pas son nom sous le couvert d'une politique d'industrialisation qui nuit à l'environnement", dira Mourad Merzouki considérant l'arrachage des oliviers du domaine familial, un crime. Pour rappel, ces terres disposant d'actes de propriété datant de 1936 ont été, dans un premier temps, attribuées à l'Urbab par un arrêté d'expropriation en date du 18 avril 1983. Une partie de ces terres a été ensuite cédée en 2012 au profit des Domaines. Le porte-parole de la famille Merzouki affirme détenir des preuves qu'il s'agirait là "d'un complot fomenté à leur égard" . "Depuis quand la loi autorise le massacre de centaines d'oliviers producteurs pour installer un importateur de véhicules et de pièces détachées ? De quel intérêt général et industriel s'agit-il !? A vous de me le dire !", se morfond M. Merzouki. Ce dernier a par ailleurs déclaré avoir porté ce cas devant la justice pour faire la lumière sur ce qu'il qualifie de "spoliation car cette expropriation n'a pas été faite dans la légalité et est entachée d'irrégularités et de dépassements pouvant l'annuler". "Un cadre de la DSA s'est rendu sur les lieux pour constater le massacre commis et de son propre aveu, il affirme que la wilaya ne les aurait pas avisés'', fulmine M. Merzouki. Le Premier ministre, attendu à Bouira dans les prochains jours, aurait été destinataire d'un courrier expliquant dans les détails les déboires de la famille Merzouki. "Lors de la visite de M. Sellal ici, nous lui demanderons qu'il nous réponde en nous regardant droit dans les yeux, s'il accepte qu'un tel massacre soit perpétré en toute impunité au profit d'une activité industrielle fictive, sans que nous soyons dédommagés. L'impact néfaste de ce projet sur un site naturel agricole de premier ordre est purement un crime contre l'environnement et contre une famille qui s'est sacrifiée avant, pendant et après l'indépendance de l'Algérie", Mourad Merzouki dixit. H. B Nom Adresse email