C'est, du moins, ce que prévoit l'actuel président de l'Association des banques et établissements financiers (Abef), Boualem Djebbar. Les crédits accordés par les banques à l'économie nationale connaîtront une hausse d'environ 30% en 2013 par rapport à l'année précédente et avoisineraient les 6 000 milliards de dinars. Tout porte à croire qu'un tel résultat sera atteint à la clôture de l'exercice actuel d'autant plus que le montant global des prêts accordés durant le premier semestre 2013, estimés à 4 900 milliards de dinars, représente l'augmentation enregistrée pendant toute l'année 2012. Plus de 50% des crédits ont été attribués au secteur privé, soit une valeur de 2 160 milliards de dinars destinés aux entreprises privées. Plus de 71% sont à moyen et à long termes, c'est-à-dire orientés vers des investissements productifs. Le dynamisme des crédits bancaires à l'économie traduit l'amélioration de la structure et des conditions de financement liée au rallongement de la maturité et diminution du coût, corrélativement à l'important soutien financier apporté par l'Etat aux PME à partir du quatrième trimestre 2011. Selon le président de l'Association des banques et établissements financiers (Abef), Boualem Djebbar, certains créneaux d'activité demeurent saturés et les dossiers de demande de prêts ont été tout simplement rejetés par les agences bancaires. Car, comme l'explique M. Djebbar, la prise de risque pour de nouveaux investissements dans ces segments peut être compromettante non seulement pour la banque, mais aussi pour les détenteurs de projets. Une chose est certaine, outre les facilitations mises en place, des médiateurs de crédits ont été installés, sur instruction du Premier ministre, pour étudier les recours des opérateurs et accompagner les promoteurs qui rencontrent des difficultés d'accès aux crédits. Par ailleurs, les bonifications des intérêts pour les crédits immobiliers, effectives depuis 2010, arrêtées à 1% pour les salaires inférieurs à 6 fois le SNMG et à 3% concernant les revenus se situant entre 6 fois et 12 fois le SNMG, viennent d'être élargies aux constructions individuelles selon la formule "groupées". Le président de l'Abef a abordé, hier sur les ondes de la radio Chaîne III, certaines activités de la banque qu'il dirige lui-même, à savoir la banque de l'agriculture et du développement rural (Badr). Celle-ci a accordé, a-t-il indiqué, quelque 15 000 crédits sans intérêts, appelé communément "Rfig". Le nombre sera multiplié pour le prêt de type "Ettahadi". "Globalement, nous avons débloqué une enveloppe de plus de 200 milliards de dinars pour le secteur agricole d'ici aux prochaines années", a annoncé le P-DG de la Badr. L'encours des crédits affectés pour les jeunes dans le cadre des dispositifs aidés (Cnac...), dont la bonification des intérêts est désormais totale, a dépassé les 600 milliards de dinars, soit 10% des prêts réservés à l'économie. "Certains promoteurs remboursent, d'autres non", a-t-il avoué. Sur un autre registre, M. Djebbar a affirmé que 7,5 millions de cartes bancaires, dont 1,3 million pour le paiement, sont en circulation actuellement. Il a indiqué que dès le premier trimestre, l'e-payment, le paiement par l'électronique, sera lancé. B K Nom Adresse email