Les présidents des clubs professionnels se sont réunis mercredi au Centre technique de la Fédération algérienne de football à Sidi-Moussa avec le président de la FAF, Mohamed Raouraoua. À l'ordre du jour de cette réunion figure l'établissement de la grille des salaires plafonnés des joueurs évoluant dans les championnats de Ligues 1 et 2. Interrogé hier par la radio Chaîne III sur ce dossier, le président de la JSK, Moh-Cherif Hannachi a reconnu d'emblée que "le plafonnement des salaires ne fait pas l'unanimitéchez les présidents de club, du moment que ces derniers ne sont pas sur un pied d'égalité en matière de financement par rapport à certains clubs car, explique-t-il, on ne peut donner à un joueur 120 millions alors que 4 clubs qui sont sponsorisés par des grandes sociétés de l'Etat peuvent se payer des joueurs pour 250 ou 300 millions". Et d'ajouter : "Mis à part un ou deux clubs qui payent leurs joueurs à temps, les autres équipes ont tous des contentieux financiers avec leurs joueurs." Le boss kabyle a indiqué, en outre, que les clubs font face à de grosses contraintes en matière de financement alors qu'en parallèle, les dépenses ne font qu'augmenter en rappelant dans ce registre que les présidents de club sont contraints à une gestion budgétaire au niveau de la SSPA et également au niveau du CSA. "Ce qui rend notre tâche plus difficile par rapport aux autres clubs qui sont pris en charge par des sociétés et qui bénéficient d'un apport financier plus conséquent que celui qu'offre l'Etat aux clubs qui avoisine les 4 milliards de centimes", a souligné le président kabyle qui a présidé, pour rappel, la commission qui s'est chargée d'étudier le plafonnement des salaires installée il y a quelques semaines par la FAF. Pour Hannachi, "l'objectif recherché à travers le plafonnement des salaires des joueurs est de réorganiser les salaires et mettre un terme à l'anarchie qui règne actuellement dans nos clubs depuis l'instauration du professionnalisme dans notre pays". Cela dit, il est vrai que le plafonnement des salaires va, en quelque sorte, constituer une solution pour éviter les litiges financiers joueurs-clubs qui ont entraîné un déséquilibre dans la gestion budgétaire des clubs, il reste cependant que ce projet risque de ne pas faire l'unanimité chez les principaux acteurs, à savoir les joueurs qui n'ont pas été impliqués et associés visiblement à cette démarche : "On n'a, à aucun moment, abordé un tel point avec nos dirigeants", a dit, à ce propos, Khaled Gourmi, le pensionnaire de l'ESS qui a ajouté que la mise en place du plafonnement des salaires reste, néanmoins, une bonne chose puisqu'elle va permettre aux clubs d'honorer leur engagements vis-à-vis de leurs joueurs. "Il vaut mieux payer les joueurs selon une grille bien précise que de donner de gros salaires sans pour autant les honorer", a-t-il ironisé. Il faut savoir, à ce titre, qu'après plusieurs consultations, il a été décidé de plafonner les salaires des joueurs à partir de la saison prochaine en trois catégories distinctes : la première catégorie concerne les internationaux qui toucheront un salaire de 120 millions, la seconde catégorie de joueurs concerne les ex-internationaux et les joueurs de Ligue 1 qui toucheront, désormais, un salaire de80 millions. Enfin, la 3e catégorie réservée aux joueurs de Ligue 2 qui toucheront un salaire de 50 millions. F. R. Nom Adresse email