Les salaires des joueurs du championnat professionnel (Ligues 1 et 2) seront plafonnés à partir de la saison prochaine à 1,2 million de DA brut (120 millions de centimes), selon une décision prise par les présidents de club réunis avec le président de la FAF jeudi dernier. Une commission a été mise en place pour plancher sur cette option qui ne semble pas plaire aux joueurs dont les salaires vont connaitre une baisse sensible. Selon cette nouvelle grille, les joueurs ont été classés en trois catégories, à savoir les internationaux confirmés qui percevront 1,2 million de DA brut et pas net, faut-il encore le préciser. Les joueurs de la Ligue 1 auront droit à une mensualité pouvant atteindre jusqu'à 800 000 DA (80 millions de centimes) alors que les autres joueurs, notamment ceux en formation verront leurs salaires débuter à partir de 200 000 DA (20 millions de centimes). Il faut relever qu'actuellement, des joueurs de Ligue 1 perçoivent en moyenne des salaires oscillant entre 1,5 et 2,5 millions de DA alors que d'autres bénéficient de mensualité atteignant les 3,5 millions centimes. Une disposition qui va à l'encontre du professionnalisme quand on sait que les clubs sont considérés comme des sociétés sportives par actions. Dans ce cas, chaque club doit disposer de sa propre grille de salaire en fonction de ses capacités et de ses ressources financières. Aussi, les joueurs devraient bénéficier du privilège de négocier leurs salaires, d'autant plus que la FIFA permet la libre circulation des joueurs. En ce sens, les joueurs s'opposent à cette décision prise de manière unilatérale par les présidents de club. Dans une déclaration, le joueur de l'ES Sétif, Gourmi a estimé que «tout doit être discuté et discutable», relevant que certains clubs, comme c'est le cas de Sétif, paient leurs joueurs en retard. Cette nouvelle grille devrait faire réagir les joueurs, lesquels sont appelés à s'organiser afin de défendre, eux aussi, leurs intérêts. L'autre décision prise par la FAF concerne la réactivation de la Direction nationale de contrôle de gestion des clubs (DNCGC). Cette direction a été mise en veilleuse depuis la démission de Mohamed Mecherara, lequel n'avait pas accepté le bricolage constatée au sein des clubs dits «professionnels». La DNCGC devrait procéder au contrôle de la gestion financière et administrative des clubs. La première décision prise par la FAF concerne le non paiement des joueurs cash à partir de la saison prochaine. Tout club procédant à ce genre de paiement sera sanctionné, alors que tout joueur acceptant d'être payé cash verra sa licence retirée, a-t-on indiqué à la FAF.