Les syndicalistes de Rouiba ont dénoncé hier le non-respect du droit syndical par les entreprises et le retard enregistré pour l'abrogation de l'article du 87 bis, s'exprimant à l'occasion de la tenue du 4e congrès de l'Union locale de Rouiba qui s'est tenu à l'institut de la SNTF en présence des membres du secrétariat de l'UGTA, Salah Djenouhat et Guetiche. M. Messaoudi a encore une fois critiqué l'attitude du patronat algérien qui, selon lui, ne s'intéresse qu'à ses intérêts. "Les patrons des entreprises privées ont arraché plusieurs acquis lors des différentes tripartites sans octroyer aucun avantage aux travailleurs. Pis encore, ils continuent à violer le droit syndical en refusant d'établir les conventions d'entreprise et à refuser aux travailleurs le droit de disposer de CP (comité de participation)", martèle le SG de l'Union locale. Selon l'orateur, des dizaines de travailleurs et syndicalistes ont été licenciés pour avoir demandé simplement la création d'une section syndicale au sein de leur entreprise. "Nous tenons également à dénoncer la passivité de l'inspection de travail de Rouiba qui s'est rendue complice de ces décisions arbitraires", a-t-il ajouté, précisant que "seule la justice a fait son travail comme il se doit en rétablissant dans leur droit beaucoup de travailleurs victimes de ces mesures illégales et injustes". Par ailleurs, de nombreux délégués sont intervenus pour dénoncer le laxisme de certaines fédérations syndicales qui continuent d'ignorer les travailleurs. "Certaines d'entre elles se mettent carrément du côté de l'employeur", a indiqué un délégué de Rouiba. De son côté, Salah Djenouhat, en sa qualité de SG de l'Union de wilaya d'Alger, a exprimé son soutien à l'Union locale de Rouiba qui, selon lui, a fait "son travail convenablement". Et c'est la première fois qu'un rapport d'activités et un rapport financier d'une instance syndicale sont présentés aux congressistes pour leur enrichissement. Bien que ces mesures soient prévues par le règlement intérieur, rares sont les instances syndicales qui continuent à l'observer. "On croirait que nous sommes dans un congrès des années 1970 à l'époque de la lutte syndicale, la vraie", observe Ammi Ahmed, un ancien syndicaliste des cheminots. À noter que M. Messaoudi, qui a été très applaudi à l'issue de son intervention, a été plébiscité pour demeurer à son poste en qualité de SG de l'Union locale UGTA de Rouiba. M. T. Nom Adresse email