Quelles sont les perspectives économiques pour l'Algérie en 2014 ? En réponse à cette question, chacun y va de son analyse : des experts en économie, en passant par les institutions monétaires et financières internationales et autres cabinets d'étude et de consulting en stratégie géoéconomique. Cet intérêt trouve son explication dans le bilan économique et financier de l'année 2013 et qui, le moins qu'on puisse dire, a mis en évidence des indicateurs macroéconomiques et financiers alarmants. Des signes avant-coureurs d'une récession annoncée, font d'ores et déjà, débat jusqu'à y compris au niveau du Parlement, pourtant habitué à avaliser tout ce que leur soumet l'exécutif. Et pourtant, de réels atouts existent dans notre pays pour inverser la tendance dans les toutes prochaines années. Selon le rapport américain sur l'économie algérienne à l'horizon 2014, s'appuyant sur les prévisions d'IHS Global Insight, cabinet américain de consulting et d'évaluation des risques en matière d'investissements, publié en février 2010, le PIB par habitant de l'Algérie devrait atteindre 4 570 dollars en 2010, 4 864 dollars en 2011, 5 337 dollars en 2012, 5 823 dollars en 2013 et enfin 6 266 dollars en 2014. Par ailleurs, ce cabinet avait estimé que le taux de croissance de l'Algérie évoluerait de 2% en 2009 à 3,1% en 2010, à 3,5% en 2011 et à 3,6% entre 2012 et 2014. Quant au Produit intérieur brut (PIB), le rapport a souligné qu'il devrait passer de 154,4 milliards de dollars en 2009 à 161,9 milliards de dollars en 2010, à 174,9 milliards de dollars en 2011, à 194,7 milliards de dollars en 2012, à 215,6 milliards de dollars en 2013 et à 235,3 milliards de dollars en 2014. Ces mêmes projections ont prévu une reprise de la croissance du secteur des hydrocarbures, une baisse de l'inflation et du chômage dans les prochaines années de même que des perspectives économiques positives pour l'Algérie à moyen et long termes. Dans ce document, les Américains ont abordé le nouveau plan quinquennal 2010-2014 qui "devrait se traduire par une hausse des investissements et des dépenses sociales et le confortement de la croissance économique'' grâce notamment aux "bonnes perspectives des cours de pétrole et la reprise attendue de l'économie mondiale qui favoriseront l'Algérie en lui permettant d'engager des investissements robustes, d'avoir une demande interne plus importante et une production d'hydrocarbures en hausse''. Enfin, s'agissant des réserves de change, IHS Global Insight, avait estimé que "la politique de désendettement externe et interne engagée par l'Algérie a permis à sa politique budgétaire de faire face au choc de la crise financière mondiale''. Grâce à ses réserves de changes, l'Algérie est dotée du "Statut de Nation créancière nette'' (Net Creditor Nation Status) et ne risquera pas à court et moyen termes, de "faire face à un manque de liquidités externes''. A. H. Nom Adresse email