Abordant l'épineuse question du plafonnement des salaires, Raouraoua a estimé que cette décision sera salutaire pour l'avenir des joueurs : "C'est une décision irrévocable, au vu de la situation financière précaire que connaissent les clubs des deux Ligues, reconvertis en sociétés commerciales, mais qui sont tous, et sans exception, déficitaires. C'est aussi une bonne chose pour les joueurs qui, ainsi, seront au moins, sûrs de percevoir leur salaire à la fin de chaque mois, contrairement à ce qui se fait actuellement dans la plupart des clubs. Une grille de salaires variant entre 200 000 DA et 1,2 million DA sera appliquée dans les nouveaux contrats qui seront signés au cours de la prochaine intersaison. La masse salariale représente 90 % du budget des clubs de la Ligue 1, soit environ 33 milliards de centimes par mois et c'est énorme. Dans tous les clubs de Ligue 1, sans exception, pour réduire les dépenses, il faut réduire la masse salariale. Je préfère qu'un joueur touche 50 millions et paye ses impôts mieux qu'on lui promette un salaire qu'il ne touchera pas. Je le dis et le répète, le plafonnement des salaires est dans l'intérêt des joueurs. Nous avons même proposé à la CNAS et à la direction des impôts que les joueurs et les clubs payent un forfait pour les arriérés de cotisations. À partir de janvier, ils commenceront à payer leurs cotisations. C'est l'employeur qui décide des salaires, pas l'inverse. Le joueur doit accepter le salaire qu'on lui propose". Le président de la FAF, a en outre déploré, la position des joueurs qui ont refusé cette solution. "Il faudra d'abord à ces joueurs de se conformer à la loi, en payant leurs cotisations auprès des services des impôts et de la CNAS, comme le fait le simple citoyen algérien. Il est temps ainsi de revenir à la légalité, ils vont d'ailleurs le faire question à partir du mois de janvier en cours, c'est une décision irrévocable, fini le temps de la complaisance". "La CAF nous a gelé un million dollars, mais l'ENTV, s'est engagée à régler ça" Raouraoua n'a pas raté cette opportunité pour expliquer le problème de l'amende infligée à l'ENTV suite à la retransmission du match Burkina Faso-Algérie. Il confirme, en fait le gel des revenus de la FAF par la CAF. "La FIFA n'a rien à voir avec ça, cette procédure n'est engagée qu'à titre conservatoire, jusqu'à ce que la justice tranche cette affaire. On n'est pas très inquiet à ce propos, puisque la télévision algérienne s'était engagée à s'acquitter de l'amende qu'elle pourrait encourir une fois l'affaire tranchée par la justice. Les droits des matches de qualification sont la propriété de la CAF au nom des 54 fédérations qui la composent et la CAF a vendu ces droits à l'agence Sport-Five, laquelle les rétrocède aux télévisions. La CAF a bloqué les revenus de la télévision algérienne en termes de garantie le temps que l'affaire connaisse son épilogue, mais l'ENTV, par la voix de son directeur général, s'était engagée dès le départ à payer le montant des droits de diffusion terrestre". "Je suis pour la création d'un syndicat de joueurs" À une question posée par Liberté ayant trait à une éventuelle création d'un syndicat de joueurs piloté par l'ex-international Samir Zaoui, le président de la FAF, s'est montré rassurant sur ce projet et l'a même encouragé à se concrétiser sur le terrain : "C'est une bonne chose si les joueurs veulent s'organiser en syndicat, je suis le premier à encourager une telle initiative, la commission de résolution de litiges est composée à moitié d'élus et à moitié de joueurs ou d'anciens joueurs. S'il y a un syndicat légitime et représentatif, les joueurs constituant la CRL en seront issus. C'est bien qu'il y ait un syndicat des joueurs, mais à condition qu'il soit réellement représentatif des 600 joueurs licenciés des deux Ligues, on a besoin d'un syndicat pour les structures arbitrales, je suis contente de cette louable initiative, nous sommes disposés à le reconnaître et travailler avec lui, s'il est représentatif bien sûr". R A Nom Adresse email