Les membres du conseil national du parti ont approuvé le silence du FFS sur plusieurs questions d'actualité. La direction du Front des forces socialistes (FFS) qui a choisi de temporiser sur la position à adopter vis-à-vis de la prochaine présidentielle, a eu, ce week-end, l'assentiment du conseil national qui a approuvé cette option. Mais en revanche, cette même "option" est, du moins, trahie par la sortie de l'un des membres de l'instance dirigeante du parti, Ali Laskri en l'occurrence, lors de l'ouverture des travaux de la session ordinaire du conseil national. Ainsi, selon M. Laskri, qui s'est exprimé au nom de l'instance dirigeante du parti, le prochain scrutin présidentiel risque, encore une fois, d'être entaché d'irrégularités et de fraude. "Selon toute probabilité, le prochain scrutin sera fermé", a-t-il dit. Cette déclaration de l'instance dirigeante du FFS ne renseigne toujours pas sur la position du parti vis-à-vis de la présidentielle prévue en avril prochain ni sur le projet de la révision constitutionnelle. Cependant, elle a le mérite de donner un avant-goût de la tendance dominante au sein du parti. Lors de son allocution aux membres du conseil national, Ali Laskri a tenu à rappeler à l'assistance qu'"il n'y pas de démocratie sans élection mais que la tenue d'une élection, fut-elle présidentielle, fut-elle libre, ne suffit pas pour en finir avec un système autoritaire". Par ailleurs, il n'a pas exclu l'adoption d'une autre position, puisqu'il a souligné qu'"il n'y a pas de position définitivement arrêtée", et que "toutes les options sont sur la table". Ceci dit, le FFS est toujours à la recherche d'un positionnement et d'une stratégie "qui soient dans la continuité des valeurs et des principes du parti". Il faut que cette stratégie, a précisé M. Laskri, "soit aussi cohérente et efficace". Evoquant la discrétion, mais plutôt le silence que le parti s'est imposé sur des questions brûlantes de l'actualité, comme la maladie de Bouteflika, les changements au sein du DRS, la présidentielle..., Ali Laskri a justifié que ce choix émane "d'une volonté délibérée" du parti, en assurant, par la même, les militants que toutes les actions de la formation, depuis le 5e congrès, "visent à renforcer son audience, sa crédibilité et son implantation". Le présidium qui a remplacé le chef historique, Hocine Aït Ahmed, à la tête du parti, justifie cette mise "hors-champ" du parti, par des soucis de réorganisation organique et de mobilisation de la base. "La stabilité de notre organisation nous permettra d'aborder les prochaines étapes de la vie politique dans les meilleures conditions", a indiqué, d'autre part, Ali Laskri. L'instance présidentielle a informé, à l'occasion, que le parti organisera, le 18 janvier, une journée d'étude sur les transitions démocratiques. À propos des activités du parti, Ali Laskri s'est félicité des efforts des militants, notamment les députés, qui ont fait en sorte que le Parlement ouvre ses portes aux familles des disparus. Concernant la situation à Ghardaïa, l'instance présidentielle a rappelé que le parti a mis en place une commission parlementaire d'information. Cette dernière permettra d'analyser la situation pour envisager des perspectives de sortie de crise. Lors des résolutions, le conseil national a exprimé la solidarité agissante du parti envers la population de Ghardaïa. M M Nom Adresse email