Le Front des forces socialistes (FFS) se dit être à pied d'oeuvre pour permettre l'organisation d'un débat sérieux et libre à propos de la prochaine élection présidentielle et de la révision de la Constitution, a relevé jeudi à Alger, Ali Laskri, au nom de l'instance présidentielle du parti. "L'élection présidentielle et la révision de la Constitution sont les échéances qui alimentent le débat. La commission politique du conseil national est déjà à pied d'£uvre pour permettre l'organisation d'un débat sérieux et libre", a indiqué M. Laskri lors de la session ordinaire du conseil national, qui se tient jeudi et vendredi à huis clos au siège du parti. Il a affirmé que le FFS était convaincu qu'il pourrait mettre en place une stratégie qui soit aussi cohérente et efficace et dans la continuité des valeurs et des principes du parti, rappelant qu'"il n'y avait pas de position définitivement arrêtée sur la question, au sein de l'instance présidentielle qui rendra publique la sienne le moment opportun". M. Laskri a, à cet égard, expliqué que "la discrétion du FFS sur ces questions est le fruit d'une volonté délibérée", affirmant que "toute l'action du parti depuis le 5ème congrès vise à renforcer son audience, sa crédibilité et son implantation". Il a ajouté, dans le même contexte, que la direction nationale du parti a retenu l'organisation d'une journée d'étude sur les transitions démocratiques, rappelant qu' "il n'y a pas de démocratie sans élections mais que la tenue d'une élection, fut-elle présidentielle, fut-elle libre, ne suffit pas pour en finir avec un système autoritaire". A propos de l'ordre du jour du conseil national qui porte, notamment, sur l'analyse de la situation politique, nationale et régionale, M. Laskri a expliqué que la priorité était d'abord donnée à la situation dans la wilaya de Ghardaïa où, a-t-il estimé, "le cycle violent redémarre de plus belle". Rappelant que le FFS a mis en place une mission parlementaire d'information, l'orateur a souligné qu'il serait bon de faire le point sur les faits et d'analyser précisément la situation pour envisager des perspectives de sortie de crise. Concernant l'activité du parti, M. Laskri a indiqué qu'il était nécessaire de donner aux cadres et militants du FFS, les moyens de les faire profiter de la teneur des débats sur plusieurs questions importantes qui ont eu un impact auprès de l'opinion, à travers les meetings organisés par le parti ou de son action parlementaire. Il a cité comme exemple les questions du gaz de schiste, des droits de l'Homme, du Sahel et de la situation régionale et internationale et de la situation économique et sociale du pays. M. Laskri a aussi fait savoir que les structures post-congrès du parti "continuent d'être mises en place dans une sérénité inédite", affirmant que le FFS attachait une importance particulière au climat et à la rigueur dans lesquels cela se déroule car, a-t-il dit, "la stabilité du parti lui permettra d'aborder les prochaines étapes de la vie politique dans les meilleures conditions".