L'ouverture prévue, hier, de pourparlers directs entre les deux camps en conflit au Soudan du Sud a été retardée, ont déclaré les délégations, fragilisant l'espoir d'un rapide cessez-le-feu dans ce pays. Le ministre sud-soudanais de l'Information Michael Makuei, qui participe aux négociations d'Addis-Abeba, et le porte-parole de la délégation des rebelles, Yohanis Musa Pouk, ont déclaré que les deux parties ne se rencontreraient pas avant qu'un ordre du jour des négociations n'ait été établi et approuvé par les deux camps. On ignorait précisément quand cela serait réalisé. Des pourparlers se sont ouverts vendredi dans la capitale éthiopienne mais les belligérants sud-soudanais ont rencontré dans un premier temps les représentants des pays de la région. L'Ethiopie avait annoncé le début de négociations directes entre le gouvernement sud-soudanais et les rebelles pour samedi. M. Makuei a ajouté que les chefs des deux délégations s'étaient néanmoins brièvement vus vendredi soir mais que les vraies discussions n'avaient pas commencé. Le ministre a ajouté que les délégations attendaient des indications des pays de la région qui chapeautent les discussions d'Addis-Abeba pour savoir comment procéder pour la suite. Les chefs des deux délégations doivent s'accorder sur un ordre du jour... peut-être demain ou après-demain, a dit pour sa part M. Pouk. Le conflit, commencé le 15 décembre entre les unités de l'armée fidèles au président Salva Kiir et la rébellion soutenant son rival, l'ancien vice-président Riek Machar, aurait déjà fait des milliers de morts et a provoqué le déplacement de quelque 200 000 personnes. R. I./Agences Nom Adresse email