Lancé en 2008 pour une enveloppe de 400 millions de DA, ce port tarde à voir le jour alors que sa réception était prévue en décembre 2011. Aussi étrange que cela puisse paraître, les travaux du port de pêche et de plaisance d'El-Aouana sont à l'arrêt depuis plusieurs mois, avons-nous constaté sur place. Ce petit joyau de plaisance, tant attendu par les habitants de Jijel et particulièrement ceux d'El Aouana, a enregistré un retard invraisemblable. Les travaux ont été lancés en 2008 pour ce port devant être réalisé par la direction des travaux publics (DTP) en partenariat avec deux entreprises étrangères, l'une brésilienne (Andrade Gutierez) et l'autre portugaise(Zagope) pour un montant estimé à 400 millions de dinars. Ce port devait voir le jour en décembre 2011, comme l'a affirmé le directeur de l'entreprise Andrade chargée de la réalisation, M. Antonio Leitao, lors d'un entretien avec Liberté il y a trois ans de cela, mais des problèmes d'ordre financier et bureaucratique ont apparemment retardé la livraison. Dans le même sillage, les deux entreprises étrangères ont achevé leur tâche et ont déjà quitté le chantier comme cela fut constaté. Le retard de ce projet en souffrance a été, depuis son lancement, camouflé par des excuses oiseuses lors des visites d'inspection des responsables locaux, telles que le manque de financement de l'administration, le manque d'enrochement et de ciment et même le problème du vent et des vagues ! Faudra-t-il peut- être réaliser un port sur la terre ferme ! Le retard enregistré dans la réalisation de ce "petit projet" n'a laissé personne indifférent. En effet, toute la population rêve de le voir livré à brève échéance et se pose en même temps des questions en voyant les travaux à l'arrêt et la célèbre plage ex-Cavalo ravagée par les séquelles du chantier. Un espace vert qui réunissait autrefois les familles jijeliennes du côté du quartier dit la SAS a été transformé en champ de ciment et de caissons de béton. El-Aouana, qui était il y a quelques années une destination incontournable de nombreux estivants, est devenue aujourd'hui boudée. En réponse à une question concernant cet arrêt inexpliqué des travaux, le wali de Jijel nous fait savoir qu'une "réévaluation de 80 milliards de centimes s'avère nécessaire pour poursuivre les travaux, nous venons de l'obtenir (...) Les procédures sont en cours et l'entreprise reprendra bientôt les travaux", dira M. Bedrici. Après la reprise des travaux, il faudra penser à l'achèvement définitif de ce port puis l'équiper d'une manière à attirer de nouveau les estivants et les touristes. Quand ? On ne le sait pas encore ! M. S Nom Adresse email