La réhabilitation du réseau de distribution, l'amélioration du service d'assainissement des eaux et la formation figurent parmi les principaux chantiers de cette société de droit algérien. L'entreprise Seaal est une entreprise publique algérienne chargée de la distribution d'eau et de l'assainissement dans les wilayas d'Alger et de Tipasa. Elle fait l'objet d'un contrat de management suivant lequel la gestion de cette société est confiée au groupe français Suez. Cet accord de 5 ans court depuis 2006. Il a été renouvelé pour un autre quinquennat en 2011. Il expire en fin 2016. À cette échéance, le gestionnaire des réseaux de distribution d'eau et d'assainissement devra passer le relais aux Algériens. Il aura ainsi formé les managers algériens aux métiers de la distribution d'eau et d'assainissement, qui pourront par la suite gérer aisément et efficacement les systèmes de distribution et d'assainissement dans les grandes villes du pays. Abordé lors de la rencontre algéro-française, tenue à l'hôtel El-Aurassi le 16 décembre à l'occasion de la visite du Premier ministre français, Jean-Marc Jahn, le directeur général de la Seaal, l'entreprise algérienne qui gère la distribution d'eau à Alger, a livré les résultats de la gestion déléguée confiée par les autorités algériennes au groupe français Suez, l'un des leaders mondiaux dans les métiers de la distribution d'eau et l'environnement. Parmi les plus importants, citons le H24, c'est-à-dire la distribution continue de l'eau assurée à la quasi-totalité des habitants de la capitale, un taux de déperdition d'eau dans les réseaux d'eau potable ramenée à moins de 30% aujourd'hui contre plus de 40% au démarrage du premier contrat. Le réseau long de 4 500 km est vétuste. La Seeal rénove à raison de 2,5% par an, soit 100 km par an. Il faudra donc beaucoup de temps pour que ce réseau de distribution soit entièrement rénové. La Seeal distribue actuellement 950 000 m3/jour d'eau potable pour les besoins des habitants de la capitale. La ressource hydrique provient à 50% des barrages (Keddara, Taksebt, Bouroumi, Boukerdane), 25% de l'eau dessalée (usine du Hamma) et 25% des eaux souterraines. La consommation moyenne est de 220 litres /jour par habitant, soit au-dessus de la moyenne internationale fixée par l'OMS à 150 litres/jour. Un sondage réalisé par un organisme extérieur révèle que 88% des Algérois sont satisfaits par les services de la Seaal. Les points faibles sont la communication déficiente lors des coupures d'eau et les travaux de réparation des fuites. Souvent, la Seaal effectue des travaux, les achève sans goudronner le lieu. La Seaal tente de remédier à ces lacunes en améliorant la communication en direction des abonnés avant les coupures ou lors des coupures d'eau et en investissant dans une centrale à enrobés. Mais le résultat le plus significatif est l'effort en matière de ressource humaine. Chaque salarié a été touché par 3 jours et demi de formation en moyenne par an, soit 90 000 jours de formation par an. Le personnel quasiment algérien de la Seaal grâce à l'apport et le transfert du savoir-faire de Suez maîtrise aujourd'hui les 38 métiers liés à la distribution d'eau et l'assainissement. Il a le niveau de compétences techniques de standard international pour gérer la distribution d'eau et l'assainissement dans une grande ville. La Seaal est en train de former 250 top managers algériens, spécialisés dans la gestion de la distribution d'eau et l'assainissement. Un personnel qui pourrait servir dans la gestion moderne et efficace de la distribution de l'eau et l'assainissement dans les autres grandes villes du pays. Les méthodes introduites en matière de ressource humaine sont nouvelles. La Seaal applique depuis 2 ans l'OPT, l'optimising personnal talents. Cette méthode consiste à détecter les talents des futurs top managers, faire progresser ces talents et les former aux autres talents nécessaires pour gerer leur activité. Cette démarche a pour but, par une reconnaissance de la valeur individuelle du manager de le motiver davantage, de l'amener à mieux animer ses équipes. Cette méthode a déjà donné des résultats. Puisque ce personnel est aujourd'hui mieux motivé et plus qualifié à assumer ses fonctions. En matière d'assainissement, l'effort a été important : en 2006, 39 plages ont été ouvertes à la baignade, elles sont passées à 70 plages en 2013. En 2006, 84% des eaux usées étaient rejetées à la mer à Alger, en 2013, le taux de 45% a été atteint. Dans un an, le seuil sera de 30%. Dans 3 ans, les eaux usées ne seront plus rejetées dans la mer dans la wilaya d'Alger. "L'effort d'investissement de l'Etat algérien dans les ressources en eau a été exceptionnel. C'est un exemple mondial. Rares sont les pays même au nord de la Méditerranée à fournir un tel effort", insiste Jean-Marc Jahn. K. R. Nom Adresse email