Le Premier ministre estime que le peuple sera "à la hauteur de l'événement" à l'occasion de la présidentielle, promettant que le prochain mandat sera consacré à "la concrétisation de la paix et de la justice sociale". Hier à Mascara, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, s'est distingué par un discours sans blague aucune, lors duquel il a surtout insisté sur l'importance de poursuivre la "bonne gouvernance" instaurée par le président Bouteflika, en prévision de la prochaine élection présidentielle. "La convocation du corps électoral aura lieu la semaine prochaine, et nous irons tête haute à l'élection présidentielle. Nous irons dans le calme et avec sérénité en souhaitant tout le bien pour le pays, n'en déplaise à certains", a-t-il tonné dans l'auditorium de l'université de Mascara, arrachant une standing ovation de l'assistance constituée de représentants de la "société civile" locale. Les "vive Bouteflika" fusent alors, pendant un bon moment. Auparavant, l'appel à un quatrième mandat qui est devenu une tradition des P/APW, a été sans surprise réitéré par le président de l'Assemblée wilayale de Mascara. Et M. Sellal de reprendre, rassuré : "Il faut impérativement qu'on poursuive nos efforts pour préserver la sécurité et la stabilité de notre pays, acquises grâce à la politique de Bouteflika. Le président Bouteflika est notre guide". Le Premier ministre qui peine à dissimuler la campagne qu'il mène pour Bouteflika depuis l'entame de ses tournées à travers les wilayas du pays, estime que le peuple sera "à la hauteur de l'événement" à l'occasion de la présidentielle d'avril prochain, promettant que le prochain mandat sera consacré à "la concrétisation de la paix et de la justice sociale". "Aujourd'hui, nous sommes déterminés à achever la réalisation de l'infrastructure de base, pour passer juste après à la concrétisation et la consolidation de la paix et de la justice sociale", s'engage-t-il, en effet, dans un discours purement électoraliste. Selon lui, "la stabilité et le développement" du pays se déclinent, aujourd'hui, à travers des "chiffres positifs" réalisés dans plusieurs domaines. Il citera les exemples des taux de l'inflation et du chômage qui, selon lui, auraient connu une baisse "significative" au cours des trois dernières années. Il relèvera que le taux d'inflation a été ramené de 8,9% en 2012, une année exceptionnelle, à "seulement 3,4%" en 2013. Entre 2011 et 2012, précise-t-il, l'inflation était déjà passée de 4,5% à entre 3,5 et 4%. Abordant le taux de chômage, M. Sellal s'exalte de la "réalisation énorme de l'Etat qui a réussi, pour la première fois de l'histoire du pays, à ramener ce taux à moins de 10% en 2013". Il détaillera que le taux de chômage est d'abord passé de 10% à 11% de 2011 à 2012, avant d'être ramené à "9,8%" fin 2013. Ce niveau "très acceptable" serait, selon lui, reconnu par le FMI. Il ajoutera que l'intégration des jeunes universitaires dans le monde du travail a, de ce fait, connu pour sa part une nette amélioration. Selon lui, le taux de chômage chez les universitaires est passé successivement de 16,1% en 2011 à 15,21% en 2012, puis à 14,3% en 2013. Pour M. Sellal, ces exemples suffisent pour dire qu'aujourd'hui, "nous sommes sur la bonne voie du développement". Aussi, ajoute-t-il, il s'agit là d'arguments qui dénotent de la "bonne volonté de l'Etat aspirant à créer davantage de richesses, et ne pas compter seulement sur la rente pétrolière". Quand M. Sellal parle du gouvernement, il parle évidemment de la politique de Bouteflika. "C'est grâce à la politique de Bouteflika, que nous avons réalisé ce développement, que nous avons recouvré la sécurité et la stabilité du pays", insiste-il presque à chaque passage de son discours, encore une fois écrit. À Mascara, le Premier ministre ne pouvait évidemment pas clore son discours sans évoquer le mérite de l'Emir Abdelkader... F. A. Nom Adresse email