Le Premier ministre a tenu à rassurer sur l'engagement de l'Etat à mettre en place, prochainement, un cadre juridique adéquat devant régir l'acte de gestion. À deux mois de l'élection présidentielle qui, pour le moins, s'annonce comme la plus "floue" de l'histoire du pays, le pouvoir s'efforce à convaincre surtout sur la nécessité de préserver la sécurité et la stabilité. Un projet que tente de vendre, depuis plusieurs mois, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Pour sa énième sortie sur le terrain, hier à Blida, M. Sellal a, cette fois-ci, titillé l'ego des opérateurs économiques et des cadres qu'il veut rassurer à la veille de "cette échéance importante qu'est la présidentielle". Aux premiers, il annoncera que le climat des affaires sera davantage amélioré à l'avenir, et que tous les investissements seront encouragés par l'Etat dans l'objectif, dit-il, d'édifier une économie solide. Rappelant le "consensus" trouvé, à l'occasion de la dernière tripartite, (octobre 2013), entre le gouvernement, le patronat et le partenaire social (UGTA) sur "l'importance de l'édification d'une base industrielle forte pour booster notre économie", M. Sellal déclinera aussitôt les grands axes des recommandations que devront rendre publics "prochainement" les comités de travail installés à l'issue de cette même tripartite. Il s'agira, primo, de l'élaboration d'un (nouveau) "pacte national économique et social", indique-t-il. Secundo, les comités de travail issus de la tripartite recommandent la protection et la promotion de la production nationale. Mais la recommandation phare de ces comités, révèle M. Sellal, est celle liée au financement, par le Fonds national des investissements, des projets tous azimuts que présenteront à l'avenir aussi bien les opérateurs du secteur public que ceux du secteur privé. Ceci, ajoute-t-il, outre la détermination de l'Etat à améliorer les conditions et le climat des affaires afin de permettre un meilleur développement des entreprises nationales, tous secteurs confondus. Autre recommandation des mêmes comités de travail, autre couche sociale, le Premier ministre a tenu à rassurer sur l'engagement de l'Etat à mettre en place, prochainement, un cadre juridique adéquat devant régir l'acte de gestion. L'objectif recherché, expliquera M. Sellal, étant de "réaliser l'équilibre entre la protection des gestionnaires et des cadres de la nation, et la lutte contre la corruption". Le Premier ministre a rassuré, à ce titre, sur "la détermination de l'Etat et de toutes les institutions à protéger gestionnaires, cadres et agents, à condition qu'ils agissent dans le cadre du respect des lois de la République". "Oui, l'Etat offrira toutes les garanties et les moyens juridiques pour les protéger", a-t-il martelé, non sans faire appel au sens de l'humour qu'on lui connaît en se référant à l'adage populaire disant que "celui qui n'a pas de paille dans le ventre n'a pas à craindre le feu". L'allusion est claire ! Sur un autre registre, M. Sellal ne pouvait pas discourir devant les représentants de la société civile de Blida, sans rappeler la décennie noire et le lourd tribut payé par les gens de cette région. Une belle introduction qui a vite permis à M. Sellal d'entrer dans son sujet préféré, à savoir défendre la sécurité et la stabilité du pays, aujourd'hui, retrouvées grâce, dit-il, comme à chaque fois, à la politique de réconciliation nationale de "Son Excellence le président Abdelaziz Bouteflika". "Il ne peut y avoir de développement sans la sécurité et la stabilité ; elles sont la base pour la construction de l'Algérie du 21e siècle", a encore déclaré M. Sellal devant une assistance acquise, non sans s'enorgueillir du fait que "les plans de développement engagés au début des années 2000 à ce jour ont permis de rattraper le retard qu'accusait le pays après la décennie noire (...)". F. A. Nom Adresse email