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IL A ANIME UNE CONFERENCE-DEBAT À OUZELLAGUEN Saïd Khellil : "L'idéologie arabo-islamique est incompatible avec le tamazight et les libertés démocratiques"
Sur invitation de l'association culturelle Horizons d'Ouzellaguen, l'ancien animateur du Mouvement culturel berbère d'avril 80, Saïd Khellil, a animé, le vendredi 10 janvier dernier, à la bibliothèque communale, une conférence-débat autour du thème "Combat amazigh : bilan et choix d'avenir", devant une assistance aussi nombreuse qu'attentive. Organisée à l'occasion de la célébration de la fête de Yennayer 2964, cette rencontre-débat a permis au conférencier de revisiter le parcours du combat identitaire mené par plusieurs générations depuis la crise dite berbériste jusqu'à nos jours, tout en tentant de dresser un bilan non exhaustif du long cheminement de la cause amazighe. Après avoir survolé les événements phares de la période coloniale, notamment depuis la naissance de l'Etoile nord-africaine, l'ex-premier secrétaire national du FFS tient à rappeler le premier coup de massue qu'a subi la langue et culture berbère au lendemain de l'indépendance, lorsque le premier président de la République algérienne, le défunt Ahmed Ben Bella, proclama haut et fort, et à trois reprises, que "l'Algérie est bel et bien arabe". L'orateur reviendra ensuite sur l'interdiction qui frappa durant les années de plomb toute activité culturelle ou artistique d'expression berbère (pièces théâtrales, chants patriotiques, chorales, concerts...), notamment dans les lycées, les universités et les médias. En dépit de cette chape de plomb qui s'abattait à l'époque sur les militants de la cause amazighe, le combat identitaire ne s'est guère essoufflé, a-t-il souligné. Il citera, à ce titre, certaines figurent ayant bravé l'omerta pendant l'ère du parti unique, à l'image des défunts Mouloud Mammeri, Slimane Azem, Mohia, Bessaoud Mohand Arab et ses camarades de l'Académie berbère, Mohamed Haroun... Par ailleurs, le fondateur du Mouvement pour la démocratie et la citoyenneté (MDC), non agréé, considère le boycott scolaire observé en Kabylie en 1994-1995, comme "une erreur fatale pour le MCB". Rappelant la nature du régime algérien, Saïd Khellil estime que "l'idéologie arabo-islamique du pouvoir est incompatible avec la langue amazighe et les libertés démocratiques". K O Nom Adresse email