"Nous n'avons pas un autre candidat en dehors de lui", a encore rappelé le SG du FLN. D'ailleurs, a-t-il ajouté, "un moudjahid comme lui ne peut pas refuser un appel du peuple". Saâdani avoue pourtant n'avoir pas revu Bouteflika depuis 2006. Le secrétaire général du FLN n'a pas apprécié la couverture de la presse lors de sa rencontre de la Coupole. Pour lui, malgré l'exercice de transparence du parti, la presse n'a pas rapporté totalement l'événement. Evidemment, il s'agit de l'intérêt apporté à "l'intrusion" de Belkhadem dans cette rencontre qui l'a obligé à écourter son laïus sur le quatrième mandat. Et c'est justement sur cette question que va commencer sa conférence de presse. Pour lui, Belkhadem a été invité en tant que membre du comité central contrairement à ce qu'a rapporté la presse, il était en retard et il n'y avait plus de place sur l'estrade. "Pour nous, s'il était présent, c'est pour soutenir la candidature de Bouteflika. Si c'est pour autre chose, en tant que SG, je dirais que le FLN n'est pas un pis à traire ni un dos à monter", dit-il. Par ailleurs, Saâdani a affirmé que le FLN n'a pas demandé la révision de la Constitution pour un quatrième mandat ou la création du poste de vice-Président. Sa demande entre dans le cadre de l'instauration d'un Etat civil avec la séparation des pouvoirs et où le parti majoritaire est chargé de former un gouvernement qu'il dirige et rendra des comptes. Cela représente pour le FLN une revendication qu'il réitérera après la présidentielle d'avril dans le cas où le Président en reporte la révision. Et il est convaincu que le Président, que le parti présente comme candidat, va se présenter à cette élection. Selon lui, le Président prend le temps que lui accorde la loi pour annoncer sa candidature, et "nous y tenons", a-t-il précisé. "Et nous n'avons pas un autre candidat en dehors de lui", a encore rappelé le conférencier. D'ailleurs, il a justifié son choix ; un moudjahid comme lui ne peut pas refuser un appel du peuple. Pourtant, il a avoué ne l'avoir plus revu depuis 2006. Il a également évoqué cette notion d'Etat civil devenue son credo depuis son intronisation à la tête du parti, qu'il présente sous l'angle de la fin de la période de transition. Du moment qu'il y a le retour de la paix, de la stabilité, la fin du terrorisme et la réconciliation nationale, l'Algérie devra passer à un Etat civil avec la séparation des pouvoirs. Et c'est dans cette optique qu'il place ses controversées déclarations sur l'Armée et le DRS. Chaque institution doit être à sa place. Mais il n'omettra pas de dire concernant le DRS "qu'ils doivent arrêter ce qu'ils font". "L'Armée ne doit plus se mêler des affaires civiles", a-t-il souligné. Et c'est à travers la séparation des pouvoirs que cette institution va être mise à l'abri. Interrogé sur la santé du Président qui ne pourrait peut-être pas lui permettre de briguer un autre mandat, Saâdani rétorque que c'est le peuple qui le réclame et c'est au peuple de trancher s'il se présente. Et qu'importe l'image qu'il donnera à l'étranger. Car, pour Saâdani, l'étranger n'a pas à s'immiscer dans les affaires internes du pays. Par ailleurs, et sans les citer, il a encore une fois affirmé que ses opposants sont "chargés d'une mission". Une mission qui prendra fin au mois d'avril prochain. D'ailleurs, a-t-il indiqué, "celui qui leur a donné l'ordre de mission doit être en ce moment au courant de ce que je dis". Enfin, sur sa missive élogieuse à Aït Ahmed, le SG du FLN a déclaré qu'il s'agit d'une lettre de sacralisation. Cela fait partie, selon lui, de la construction d'un Etat civil. "Vous avez vu ce qu'il a donné à ce pays, alors que lui et son parti étaient cernés. C'est un héros du FLN", dit-il. Il a fait de la sacralisation des moudjahidine un devoir. Et Aït Ahmed doit avoir sa place, parce qu'il est un héros nationaliste. D B Nom Adresse email