Alors que le calme est revenu au niveau de l'unité de voisinage UV14, après plusieurs jours de terreur, d'autres affrontements ont éclaté dans la nuit de lundi à mardi entre deux bandes rivales au niveau de l'unité de voisinage UV8, à savoir les anciens habitants du quartier populaire "New York" et ceux de Souika, à la nouvelle ville Ali-Mendjeli. Sabres, cocktails Molotov, fusils à harpon, couteaux..., les assaillants ont fait usage de toutes sortes d'armes, prenant pour cible les habitants au sein même de leur maison, alors que les services de sécurité dépêchés sur les lieux tentaient, tant bien que mal, de contenir la vague de violence qui a envahi, en l'espace de quelques jours, la nouvelle cité. Cette tension s'est, en effet, aggravée après l'assassinat, lors d'une bagarre, d'un jeune homme âgé de 28 ans. L'auteur du crime, qui se serait rendu au commissariat, avait un compte à régler avec la victime, avons-nous appris auprès de témoins qui connaissaient les deux antagonistes. "Les deux hommes se bagarraient souvent ; ce jour-là, ils avaient décidé de mettre un terme à leur rivalité dans une bagarre mais qui, malheureusement, fut fatale pour l'un d'eux", nous dira ammi Ahmed. Ce drame fut la goutte qui fera déborder le vase. Lundi, aux environs de 20 heures, une trentaine de jeunes encagoulés et armes au poing, a déferlé tel un tsunami sur les rues de l'unité de voisinage UV8, à proximité du centre commercial El-Ritaj, lequel est fermé depuis. Sur leur chemin, les assaillants ont tout saccagé. Véhicules brûlés, poteaux d'éclairage détruits..., rien n'a été épargné. Des maisons ont même été pillées par des individus sans scrupules, laissant derrière eux une population terrorisée. Gagnés par la peur, les commerçants ont baissé rideau. "Je suis sorti pour faire des courses, mais en les voyant j'ai vite fait demi-tour. Ils n'épargnent personne", nous dira l'un des habitants. De leur côté, les éléments de la brigade anti-émeutes, qui étaient déjà déployés sur les lieux, sont intervenus et plusieurs arrestations ont été opérées, mais aucune information n'a filtré quant au nombre de personnes blessées ou de celles qui ont été interpellées. L'on saura seulement que parmi ces dernières, se trouvait un repris de justice, condamné par contumace à 20 ans de prison pour avoir pris part au braquage d'un bus en 2011. En effet, c'est le silence radio du côté des officiels qui refusent de faire tout commentaire concernant ces troubles. Pourtant, lors d'une récente rencontre avec le chef de la sûreté de la wilaya de Constantine, M. Benaini avait déclaré et réitéré à maintes reprises qu'il restait à la disposition de la presse. Enfin, nous apprenons que le personnel médical de l'hôpital saccagé dimanche observera aujourd'hui un sit-in pour dénoncer l'insécurité. Notons que ce dernier avait maintes fois fait l'objet d'agressions, mais aucune mesure n'a été prise pour y mettre un terme. S. B Nom Adresse email