Pointée du doigt lors des dramatiques événements de Kabylie d'avril 2001, qui ont fait quelque 120 morts et plus d'un millier de blessés, la Gendarmerie nationale a toujours du mal, treize ans après, à reconquérir le terrain perdu. À Tizi Ouzou, ce corps de sécurité ne couvre même pas la moitié du territoire de la wilaya. Sur les 14 brigades fermées depuis 2001, seules deux, celles d'Iflissen et de Makouda, ont rouvert leurs portes. Elles font partie d'un projet de réalisation de 10 brigades, lancé depuis 2007, qui tarde toujours à se concrétiser. La raison ? "Les entreprises en charge de la réalisation des autres brigades n'ont pas honoré leurs engagements", a expliqué le commandant du groupement de la gendarmerie de Tizi Ouzou, le colonel Djilali Doual, hier, lors d'une conférence de presse tenue pour présenter le bilan annuel des activités de son groupement. Mais il table sur l'ouverture de trois autres brigades (Tizi Ouzou ville, Maâtkas et Aït-Aïssa-Mimoun) d'ici février prochain. Ce qui portera la couverture sécuritaire des hommes en vert dans la wilaya à 40%. Un taux qui sera revu à la hausse avec l'ouverture, assure-t-il, de nouvelles brigades dans plusieurs localités (Iferhounène, Azazga, Azeffoun, Mekla, Tizi Rached, Aïn Zaouïa et Aghribs) auxquelles s'ajouterait celle de la Crête qui a été saccagée par des manifestants en 2013 et qui attend juste le budget pour sa restauration, précise-t-il. À Béjaïa, les choses se présentent sous de meilleurs auspices pour la Gendarmerie nationale qui couvre environ 65% du territoire de la wilaya. Ce taux a été donné par le commandant de groupement territorial de la Gendarmerie nationale de la wilaya de Béjaïa, le lieutenant-colonel Hamdi Madani, hier lors d'une conférence de presse qu'il a animée au siège de la même institution. "Notre commandement de l'état-major entend, néanmoins, mettre en œuvre un plan de redéploiement visant à permettre une couverture sécuritaire totale (100%) au niveau de la wilaya de Béjaïa. L'objectif étant d'avoir une brigade dans chaque commune", a-t-il précisé. 3 000 fusils de chasse seront restitués Sur un autre plan, pas moins de 3 000 fusils de chasse seront restitués à leur propriétaire durant ce premier semestre de l'année 2014 dans la wilaya de Tizi Ouzou, a assuré le colonel Doual. En 2013, 1 200 fusils ont été rendus à leur propriétaire. Durant les années 1993/1994, plus de 5 000 fusils de chasse avaient été confisqués à leur propriétaire. Précision du premier gendarme de la wilaya : "Certains propriétaires seront plutôt indemnisés conformément à la dernière loi régissant ce domaine." Ce sont les enquêtes préalables à la restitution de ces fusils qui détermineront ces cas. Selon lui, tous les fusils sont répertoriés et soumis à un test balistique pour faciliter leur identification en cas de nécessité. A. C./S. Leslous/K. Ouhnia Nom Adresse email