Le ministère de l'Agriculture et du Développement rural (Madr) et l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) ont signé, hier, un accord pour la mise en place d'un cadre de programmation par pays (CPP) en Algérie qui s'étalera entre 2014 et 2017. Le CPP est un outil de planification et de gestion axé sur les résultats, adopté par la FAO, dans le cadre du processus de réforme et de décentralisation. ‘‘Dans le cas de l'Algérie, l'élaboration de ce document intervient dans un contexte marqué par des résultats encourageants enregistrés dans le cadre de la mise en œuvre de la politique de renouveau agricole et rural'', explique-t-on dans un communiqué. La consolidation et l'amélioration de ces résultats nécessitent un appui renforcé de la FAO, qui doit être fondé sur les bases rénovées d'une coopération structurante et stratégique, dont la mise en place sera facilitée par le recours à ce nouvel outil de programmation, le CPP. Résultat d'une large concertation entre l'Algérie et la FAO, le CPP Algérie a retenu trois axes de coopération. Il se veut ainsi un appui à l'amélioration durable des performances techniques, économiques et sociales. Cet instrument représente l'aboutissement du processus d'élaboration participative qui a mobilisé les principaux départements ministériels concernés, considérés comme des ‘‘points focaux'', avec la contribution, lors d'une seconde étape, des représentants des diverses autres parties prenantes, dont les associations de la société civile. Il a été décidé de poursuivre dans l'esprit du travail réalisé en 2010 relatif à la stratégie adoptée. Il est question de prendre en charge les propositions des différents secteurs et parties prenantes qui sont venues s'insérer dans une structure générale, celle de la politique nationale de renouveau agricole et rural ‘‘pour aboutir à une vision et une programmation intersectorielles''. Deux grands objectifs sont assignés à cette démarche. Le premier à trait à l'amélioration continue et durable de la sécurité alimentaire du pays, devenue un enjeu de souveraineté nationale. Il s'agit, notamment, de mettre à niveau et d'améliorer les systèmes alimentaires existants, de renforcer de manière significative et dans des délais resserrés les institutions de recherche, de formation et d'appui au développement, de poursuivre les efforts engagés de construction de filières mieux organisées et intégrées. Le deuxième est une contribution plus efficace aux exigences d'un développement harmonieux, équilibré et durable des territoires ruraux par leur revitalisation au moyen, notamment, de la mise en œuvre des projets de proximité de développement rural intégré (PPDRI), permettant une amélioration durable des conditions de vie des populations. Le CPP peut également assister le secteur pour l'amélioration de la gestion des ressources naturelles physiques, telles que les sols, l'eau et les ressources biologiques à la fois végétales et animales. C'est d'œuvrer à la réhabilitation des ressources naturelles qui représentent la base productive de l'agriculture et de garantir leur exploitation et leur valorisation raisonnées pour renforcer la sécurité alimentaire nationale et les moyens d'existence durable des populations rurales concernées. B. K. Nom Adresse email