Alger répond à Moubarak

Initiative du projet américain du “grand moyen-orient�

Par la voix du département des Affaires étrangères, Alger a réagi, hier, officiellement aux propos du président égyptien Hosni Moubarak. Lors d’un récent séjour en Italie dans le cadre de la campagne contre le projet américain “Grand Moyen-Orient�, le chef de l’État égyptien avait, rappelle-t-on, indiqué que “l’Algérie n’était pas un bon exemple à suivre� en matière de démocratisation.
Une sortie rapportée par de nombreuses agences occidentales et certains médias à l’image du célèbre quotidien cairote Al Ahram. “Certains pays de la région, rétifs aux progrès démocratiques que l’humanité ne cesse de réaliser dans son évolution, continuent de justifier leur attitude réfractaire à la démocratie par des difficultés auxquelles l’Algérie a dû faire face dans la construction d’un système conforme aux aspirations de son peuple�, indique un communiqué des AE parvenu, hier, à la rédaction. Le département de Abdelaziz Belkhadem rappelle que “l’Algérie s’était engagée dans un processus de démocratisation sans aucune contrainte extérieure, puisant dans ses propres repères historiques, sociologiques et culturels la forme et la nature de son système politique�. À ce titre, explique-t-il encore, “elle rejette toute utilisation des sacrifices consentis par le peuple algérien à des fins de surenchère politique par d’autres pays pour justifier leur immobilisme�. Mieux encore, Alger explique clairement qu’elle ne se sent nullement concernée par le projet de démocratisation puisqu’elle y évolue depuis plusieurs années. “Confortée par ses acquis démocratiques auxquels son peuple est résolument attaché, l’Algérie poursuit sereinement la construction de la démocratie. Elle s’apprête à organiser l’élection présidentielle démocratique et pluraliste. Aussi, ne se sent-elle pas concernée par les initiatives ou les efforts que certains pays déploient dans le sens d’un élargissement de la sphère démocratique dans laquelle l’Algérie évolue déjà depuis plusieurs années�, conclut le communiqué.
Il faut noter, par ailleurs, que cette réaction intervient après que certains journaux algériens eurent reproché au département des Affaires étrangères son mutisme après la sortie du chef de l’État égyptien et que certains n’avaient pas manqué d’assimiler, à juste titre, à de “l’ingérence�.
Synthèse : K. K.